Convention contre la torture : le Saint-Siège, une voix efficace

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Rapport présenté par Mgr Tomasi

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« Le message du Saint-Siège, disséminé dans les principales langues, atteint un public véritablement international qui le rend sans doute l’une des voix morales les plus efficaces dans le monde des droits de l’homme, y compris contre la torture », estime Mgr Tomasi.

Mgr Silvano M. Tomasi, représentant du Saint-Siège au Bureau des Nations Unies et des institutions spécialisées à Genève, a présenté le rapport initial du Saint-Siège au Comité de l’ONU sur la Convention contre la torture (CAT), hier, 5 mai 2014, à Genève.

Cette audition, qui fait partie de la procédure ordinaire appliquée aux États signataires, a donné lieu à diverses déclarations du Saint-Siège, demandant « un dialogue serein et objectif », libéré des « pressions exercées par des ONG fortement orientées idéologiquement » (cf. Zenit du 2 mai 2014).

Le Saint-Siège, déclare Mgr Tomasi, « salue la Convention comme un instrument valable et approprié pour lutter contre les actes de torture, qui constituent une infraction grave contre la dignité de la personne humaine ».

Il souligne que les principes du Saint-Siège et sa vision de la personne humaine sont en « harmonie » avec « les idéaux et les pratiques de la Convention » et il rappelle que le Saint-Siège réaffirme régulièrement « l’interdiction de la torture et d’autres traitements cruels, inhumains ou dégradants » dans ses enseignements et ses activités.

Mgr Tomasi insiste sur « le rôle particulier du Saint-Siège à l’échelle mondiale, pour la promotion de la dignité de chaque personne et [pour la promotion] des valeurs nécessaires à la paix dans le monde ».

« Le message des différents médias du Saint-Siège, diffusé dans les principales langues, atteint un public véritablement international qui le rend sans doute l’une des voix morales les plus efficaces dans le monde des droits de l’homme, y compris par sa position contre la torture et autres traitements cruels et inhumains », ajoute-t-il.

Mais si « la voix morale » du Saint-Siège atteint les catholiques et les personnes de bonne volonté du monde entier, cependant le Saint-Siège « n’a pas compétence sur chaque membre de l’Église catholique », fait remarquer l’archevêque.

« Les personnes qui vivent dans des pays particuliers sont sous la juridiction des autorités légitimes de ce pays… autorités auxquels il revient de promouvoir la justice dans les crimes et les abus commis par des personnes relevant de leur juridiction. »

Le Saint-Siège, lui, n’a de cesse « de favoriser une conversion intérieure du coeur à l’amour de Dieu et du prochain » pour que de tels abus soient éradiqués, poursuit Mgr Tomasi.

« Ma délégation croit que le Saint-Siège a rempli de bonne foi les obligations qu’il a assumées en vertu de la CAT, car il a intégré ses valeurs et ses principes dans la législation de l’État du Vatican selon la nature unique de cet État », conclut l’archevêque.   

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Anne Kurian-Montabone

Baccalauréat canonique de théologie. Pigiste pour divers journaux de la presse chrétienne et auteur de cinq romans (éd. Quasar et Salvator). Journaliste à Zenit depuis octobre 2011.

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