CITE DU VATICAN, Mercredi 7 novembre 2001 (ZENIT.org) – La lutte internationale contre la pauvreté suppose tout d´abord un sursaut des consciences des pays riches, en vue de l´amélioration des conditions de vie des communautés rurales, par des politiques de développement adéquates, affirme en substance le représentant du Saint-Siège à l´ONU. Une mobilisation « morale et financière ».
Mgr Renato Martino, observateur permanent du Saint-Siège aux Nations Unies, à New York est intervenu dans ce sens lundi 6 novembre, lors de la réunion de la seconde commission de l´assemblée générale de l´ONU sur « Développement durable et coopération économique internationale ».
Pour éradiquer la pauvreté, à l´époque de la mondialisation, affirme en substance Mgr Martino, on ne peut faire à moins de politiques qui tiennent compte du principe de la justice dans l´utilisation des biens de la terre. Elles supposent à la fois une « mobilisation morale et financière ». Pour Mgr Martino, le grave problème de la pauvreté est avant tout « le problème des consciences ».
Mg Martino partait en effet du principe de la destination universelle des biens créés, un concept fondamental de l´enseignement social de l´Eglise, et a montré la nécessité de politiques sociales en faveur des pays pauvres, à commencer par les milieux ruraux. Mgr Martino y voit la clef d´un « développement économique et social durable ».
D´où la nécessité de réformes agraires adaptées (comme Jean-Paul II le demande dans sa première encyclique sociale, Laborem Exercens), c´est-à-dire qu´elles ne doivent pas se réduire à une redistribution des terres ». Elle doivent, recommande le représentant du Saint-Siège, « être conçues comme un instrument en mesure d´étendre la propriété de la terre, y compris par des propriétés en commun, ce qui est caractéristique des structures sociales de certaines sociétés indigènes ».
Pour lutter contre la pauvreté, l´archevêque recommande également la promotion d´entreprises rurales familiales, la protection de leurs droits, la garantie d´une « juste rétribution », la possibilité d´une « croissance culturelle et professionnelle effective ».
Au niveau international, conclut Mgr Martino, vaincre la pauvreté, surtout en milieu rural, nécessite des aides dans le domaine commercial. La coopération internationale devra donc se concentrer sur une plus grande « contribution des secteurs privés » et la « création d´infrastructures et d´applications technologiques dans le domaine agricole ».
