Contempler la beauté de Marie conduit à la beauté de Dieu

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XIXe séance publique des Académies pontificales

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« Ne nous lassons pas d’apprendre de Marie, d’admirer et de contempler sa beauté » qui conduit « à la source et à la plénitude de l’infinie beauté, celle de Dieu » : c’est l’exhortation du pape François pour la XIXe séance publique des Académies pontificales.

La rencontre, préparée cette année par l’Académie pontificale mariale internationale sur le thème « Marie icône de l’infinie beauté de Dieu. La Marialis cultus et le magistère mariologique et marial du bienheureux Paul VI », a eu lieu hier, 20 novembre 2014, à Rome.

Les travaux ont été introduits par le cardinal Gianfranco Ravasi, président du Conseil pontifical pour la culture et du Conseil de coordination entre les académies pontificales.

Le cardinal Secrétaire d’État Pietro Parolin a lu un message du pape François, qui s’est réjouit du thème de l’événement centré sur « l’inoubliable figure de Paul VI » et son « grand amour pour la Vierge Marie ».

Le pape a cité divers documents expressément mariaux du bienheureux pape : ses deux encycliques « Mense Maio » (1965) et « Christi Matri » (1966) et ses trois exhortations apostoliques « Signum Magnum » (1967), « Recurrens Mensis October » (1969) et « Marialis Cultus » (1974).

Lors de la clôture du Concile, le 8 décembre 1965, pour la fête de l’Immaculée conception, Paul VI a également confié l’Église à Marie « Mère de Dieu et notre Mère spirituelle », a rappelé le pape François. Dix ans plus tard, le 16 mai 1975, lors du Congrès mariologique de l’Académie pontificale mariale internationale, Paul VI a voulu « se faire le promoteur de la via pulchritudinis, dans la recherche mariologique comme dans la pété populaire ».

Le pape François a défini ainsi cette via pulchritudinis mariale : « c’est l’itinéraire de la recherche qui part de la découverte de la beauté de Marie, accueillie comme reflet de l’infinie beauté de Dieu même ».

« Ne nous lassons pas d’apprendre de Marie, d’admirer et de contempler sa beauté, de nous laisser guider par Marie qui nous conduit toujours à la source et à la plénitude de l’infinie beauté, celle de Dieu, révélée par le Christ, Fils du Père et Fils de Marie », a-t-il exhorté.

Il a encouragé tous ceux qui étudient dans l’objectif « d’offrir une contribution sérieuse et valide à la recherche mariologique, particulièrement [la recherche] qui approfondit la via pulchritudinis ».

Mais le pape Paul VI invoquait aussi la Vierge Marie « dans les moments cruciaux et difficiles pour l’Eglise et pour l’humanité », a-t-il rappelé. Il lui demandait notamment « le don de la paix » comme dans Mense Maio : « Que celle qui a connu les soucis et les difficultés de la vie terrestre, la lassitude du labeur quotidien, les difficultés et les épreuves de la pauvreté, et les douleurs du Calvaire, vienne secourir les besoins de l’Église et de la race humaine. Puisse-t-elle prêter gracieusement l’oreille aux plaidoyers de tous ceux qui la prient pour la paix dans le monde. Puisse-t-elle éclairer les esprits de ceux qui gouvernent les nations. Et enfin, puisse-t-elle obtenir de Dieu, qui règne sur les vents et les tempêtes, de calmer les tempêtes de guerre dans le cœur des hommes et de donner la paix à notre époque, la vraie paix fondée sur les bases solides de la justice et de l’amour (n. 12)

Le pape François a ajouté : « J’ai moi-même rappelé à tous les croyants dans l’exhortation apostolique Evangelii gaudium » qu’il existe « un style marial dans l’activité évangélisatrice de l’Église. Car, chaque fois que nous regardons Marie nous voulons croire en la force révolutionnaire de la tendresse et de l’affection. En elle, nous voyons que l’humilité et la tendresse ne sont pas les vertus des faibles, mais des forts, qui n’ont pas besoin de maltraiter les autres pour se sentir importants… Cette dynamique de justice et de tendresse, de contemplation et de marche vers les autres, est ce qui fait d’elle un modèle ecclésial pour l’évangélisation » (n. 288).

Au cours de la rencontre, le Prix des Académies pontificales a été remis à l’Association mariologique interdisciplinaire italienne, pour sa revue Theotokos et la Médaille du pontificat a été remise au Centre marial de diffusion culturelle des Serviteurs de Marie, oeuvrant au Mexique.

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Anne Kurian-Montabone

Baccalauréat canonique de théologie. Pigiste pour divers journaux de la presse chrétienne et auteur de cinq romans (éd. Quasar et Salvator). Journaliste à Zenit depuis octobre 2011.

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