CITE DU VATICAN, Jeudi 17 mai 2001 (ZENIT.org) – « Il est nécessaire de rencontrer des personnes appartenant à d´autres religions, pas seulement pour le dialogue et la collaboration, mais aussi pour partager avec eux la Bonne nouvelle du salut en Jésus Christ », confie le cardinal Francis Arinze, président du conseil pontifical pour le dialogue interreligieux, au micro de Radio Vatican.
L´Evangélisation dans différents contextes socio-culturels, est en effet le premier des sept thèmes proposés à la réflexion des cardinaux (183, dont 154 électeurs) que le pape Jean-Paul II a appelé à se réunir en consistoire extraordinaire, de lundi 21 à jeudi 24 mai, pour un examen des urgences pastorales d´aujourd´hui à la lumière de sa Lettre apostolique Novo millennio ineunte, du 6 janvier dernier, pour la conclusion du Jubilé.
« L´Evangile reste toujours le même, il ne change pas et par conséquent, explique le cardinal nigérian, le mandat que Notre Seigneur a donné à son Eglise, c´est-à-dire de partager la Bonne Nouvelle du salut en Jésus Christ Unique Sauveur, reste toujours actuel et ne peut changer. Mais il est nécessaire d´apporter ce message à tout homme, à toute culture, et à tout peuple du monde. Il est aussi nécessaire de rencontrer des personnes appartenant à d´autres religions et pas seulement pour le dialogue et la collaboration, mais aussi pour partager avec eux la Bonne nouvelle du salut en Jésus Christ ».
« La religion se propose, bien sûr, elle ne s´impose pas, continue le cardinal, mais elle doit cependant être proposée. « Malheur à moi si je ne prêche pas l´Evangile », dit saint Paul. Il y a tant de personnes au monde qui attendent cette Bonne Nouvelle, que chacun de nous – pas seulement évêques, cardinaux, religieuses et religieux, mais tout chrétien baptisé – doit se demander: « Qu´est-ce que je fais, moi, dans l´esprit de l´Evangile? » n suivant toujours les indications du Saint-Père dans « Novo millennio ineunte ». »
A propos de la science, le cardinal ajoute: « L´Eglise continuera toujours à être présente dans le monde d´aujourd´hui et il est donc important d´encourager aussi la science, l´art, la culture, la justice, et la paix: la science vient de l´intelligence que Dieu donne aux hommes et la véritable science ne s´oppose pas à l´éthique, à la vraie religion. Une chose peut être possible, mais non licite, et donc l´homme de science doit aussi apprendre qu´il doit conduire ses choix – scientifiques, mais aussi politiques – vers la religion et vers l´éthique. Ainsi l´Eglise continuera à être toujours plus présente dans le monde. Telle est notre espérance et notre prière ».
Parmi les autres thèmes proposés à la réflexion des cardinaux à partir de Novo millennio ineunte, se trouvent aussi la pastorale de la sainteté, la médiation sacramentelle du salut en dépit des tendances actuelles à une religiosité naturelle, les rapports entre universalité et particularité dans la communion ecclésiale, la globalisation de la solidarité, la vigilance prophétique des baptisés en particulier dans les domaines de la morale sexuelle et familiale et de la recherche scientifique, et la présence de l´Eglise dans le monde des media.
