Consistoire: message aux chrétiens victimes d'intolérance ou de persécutions

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Et pour la paix des pays en conflit

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Le pape François et les cardinaux réunis en consistoire extraordinaire sur le thème de la famille (20-21 février) adressent un message de solidarité aux chrétiens « victimes d’actes d’intolérance ou de persécution ». Un appel à rester « fermes dans la foi » et à « pardonner ». Un message aussi aux nations secouées par des conflits: Soudan du sud, Nigeria, Ukraine, Syrie, Centrafrique…

C’est ce que reflète une déclaration du porte-parole du Saint-Siège, le P. Federico Lombardi, présentée à la presse acréditée en fin de matinée.

Le P. Lombardi précise que le pape et les cardinaux ont considéré « opportun et nécessaire » en ce moment de montrer par un « signal clair » qu’ils sont « conscients de tous les problèmes qui affectent l’humanité aujourd’hui, et dont beaucoup sont vraiment terribles et dramatiques et ne sont pas étrangers aux pensées et au cœur des pères réunis en consistoire ces jours-ci. C’est donc un message très important. »

Pour une solution pacifique durable en Syrie

« Au cours du consistoire extraordinaire, le Saint-Père et le Collège cardinalice ont élevé au Seigneur une supplication spéciale pour les nombreux chrétiens qui, dans diverses parties du monde, sont de plus en plus fréquemment victimes d’actes d’intolérance ou de persécution. À ceux qui souffrent à cause de l’Évangile, le Saint-Père et les cardinaux désirent renouveler l’assurance de leur prière constante, les exhortant à rester fermes dans la foi et à pardonner de tout cœur à ceux qui les persécutent, à l’imitation du Seigneur Jésus. »

Pour les nations en conflit, à commencer par le Soudan du Sud et le Nigeria, le message ajoute: « La pensée du pape et des cardinaux va aussi vers les nations qui, en cette période, sont déchirées par des conflits internes ou par de graves tensions qui nuisent à une coexistence civique normale, comme au Soudan du sud ou au Nigeria, où une succession continuelle d’attentats fait de nombreuses victimes innocentes, dans un climat d’indifférence croissante. »

Pour l’Ukraine, le message dit: « En ce moment, l’évolution dramatique de la situation en Ukraine suscite une appréhension particulière et nous espérons que cessera rapidement toute action de violence afin que soient rétablies la concorde et la paix. »

Il évoque aussi la Syrie et le Centrafrique, sur lequel le P. Lombardi a spécialement insisté: « Nous sommes également très préoccupés par la poursuite du conflit syrien qui semble encore loin d’avoir trouvé une solution pacifique durable, ainsi que par celui de la République centrafricaine, qui prend chaque jour des proportions plus grandes. »

L’Eglise, au service de la paix

Le P. Lombardi a expliqué qu’on lui avait recommandé de faire remarquer ce passage sur la situation de la République centrafricaine.

A propos de ce pays, le message réclame une « initiative » de la communauté internationale, comme « de plus en plus urgente »: « qu’elle favorise la paix et la réconciliation interne, garantisse le retour de la sécurité et de l’État de droit et permette l’accès indispensable aux aides humanitaires ».

Le message du consistoire conteste la nature religieuse de ces conflits: « Malheureusement, on a pu noter que beaucoup des conflits actuels sont décrits comme étant de nature religieuse, opposant subrepticement – mais non par hasard – chrétiens et musulmans, alors qu’il s’agit de conflits dont les racines sont d’abord de nature ethnique, politique ou économique. »

Il redit l’engagement de l’Eglise au service de la paix: « L’Église catholique, en condamnant toute violence perpétrée au nom de l’appartenance religieuse, ne manquera pas de poursuivre son engagement en faveur de la paix et de la réconciliation, à travers le dialogue interreligieux et les multiples œuvres de charité qui offrent chaque jour aide et réconfort aux personnes qui souffrent partout dans le monde. »

Avec une traduction d’Hélène Ginabat

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Anita Bourdin

Journaliste française accréditée près le Saint-Siège depuis 1995. Rédactrice en chef de fr.zenit.org. Elle a lancé le service français Zenit en janvier 1999. Master en journalisme (Bruxelles). Maîtrise en lettres classiques (Paris). Habilitation au doctorat en théologie biblique (Rome). Correspondante à Rome de Radio Espérance.

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