CITE DU VATICAN, Mardi 18 septembre 2001 (ZENIT.org) – Dans le contexte actuel, où l´aspect subjectif du travail n´est pas suffisamment reconnu, où le chômage et différentes formes d´exploitation frappent les sociétés et les travailleurs, Jean-Paul II recommande « d´élaborer de nouvelles formes de solidarité ».
Jean-Paul II a adressé, le 14 septembre, un message aux participants à la Rencontre internationale consacrée au travail comme « aspect clef de la question sociale: les grandes transformations sociales et économiques et la dimension subjective du travail ». La rencontre était organisée par le Conseil pontifical Justice et Paix en collaboration avec l´Université catholique italienne du Sacré Cœur, et d´autres universités, à l´occasion de l´anniversaire de la publication de « Laborem Exercens ».
Face au chômage qui frappe surtout les jeunes, face à l´exploitation du travail des mineurs, Jean-Paul II déplore le manque de reconnaissance de la valeur du travail. Le pape cite également le travail des femmes non seulement à l´intérieur, mais aussi en dehors du foyer. Dans ce contexte social, le pape recommande de favoriser « de nouvelles formes de solidarité ».
Dans sa lettre, le pape souligne le fait que ces journées de réflexion « constituent une occasion de mettre en relief la dimension subjective du travail face aux profondes transformations socio-économiques en cours ».
« La phase de rapide changement que vit le monde requiert de dépasser la vision actuelle du système socio-économique, surtout parce que les besoins humains reçoivent une attention réduite ou inadéquate. A la différence des autres êtres vivants, l´homme a des besoins infinis, d´autant que la référence à la transcendance est ce qui détermine son être et sa vocation », déclare Jean-Paul II.
Le pape souligne les responsabilités des autorités civiles dans le domaine social. « La responsabilité des gouvernements est importante, dit-il, ainsi que celle des organismes de protection des intérêts collectifs des travailleurs et des entrepreneurs ».
Jean-Paul II invite à une réflexion approfondie à la fois du monde scientifique et du monde de la culture pour contribuer activement « à la recherche de solutions à cette vaste et complexe problématique qui, dans certaines régions du monde, prend des proportions dramatiques ». Le pape préconise « des actions capables d´orienter le changement dans un sens favorable au développement de l´ensemble de la famille humaine ».
Une réflexion « abstraite » peut ainsi, souligne le pape, se révéler « essentielle à l´action concrète des responsables politiques et économiques ». Il encourage enfin à « trouver dans la Doctrine sociale de l´Eglise un guide et une référence constante ».
