Congo-Brazzaville: Funérailles du P. Angelo Redaelli

Print Friendly, PDF & Email

La « joie » de la « vocation franciscaine »

Share this Entry
Print Friendly, PDF & Email

ROME, Jeudi 15 septembre 2005 (ZENIT.org) – le nonce apostolique au Congo-Brazzavile, Mgr Andrés Carrascosa Coso, a évoqué la « joie » de la « vocation franciscaine », vécue par le P. Angelo Redaelli, franciscain italien, tué au Congo, et dont il a présidé les funérailles en la cathédrale de Brazzaville.

« Religieux d’une grande simplicité, qui vivait avec joie la vocation franciscaine de suivre « Dame Pauvreté » – comme St François l’appelait -, le Père Angelo était très sensible, il ne supportait pas la violence et était préoccupé d’aider ce peuple congolais à sortir de l’ignorance », disait Mgr Carrascosa Coso.

« Le Père Angelo, qui avait un sens aigu de sa vocation, avait été appelé à suivre le Christ et il avait accepté de le faire en choisissant de venir au Congo pour servir ses frères de Djiri, les enfants de la rue de la maison de Brazzaville et la communauté de Makoua où il venait d’être affecté », a poursuivi Mgr Carrascosa Coso dans son homélie au cours de la messe à laquelle ont assisté des milliers de personnes qui ont voulu prendre part à la fonction funèbre en mémoire du missionnaire.

La messe s’est tenue vers 12h (heure locale) et a duré près de trois heures, présidée par le nonce apostolique au Congo ainsi que par quelques évêques de la Conférence épiscopale congolaise.

« La cathédrale était bondée, nombreux étaient les habitants locaux, les religieux, religieuses, les mouvements paroissiaux et confraternités » raconte à Misna le frère Italo Bono, membre lui aussi de l’Ordre des frères mineurs (Ofm), qui a participé à la messe.

Deux ministres se sont également rendus dans la cathédrale de Brazzaville: celui de la Sécurité, Paul Bot, et celui de l’Intérieur, François Ibovi, avec le directeur général de la police Jean-François Ndengue ainsi qu’un haut fonctionnaire du ministère des Affaires étrangères, Daniel Ouassa. Les ministres avaient accouru sur le lieu de l’accident, survenu dans le village d’Obeya, à environ 500 kilomètres au nord de la capitale, où le missionnaire a été frappé à mort après avoir renversé et tué accidentellement une enfant de 3 ans. Les autorités congolaises sont intervenues pour récupérer le corps du missionnaire.

Un message envoyé par le Vatican a été lu au début de la messe. D’ici quelques heures le cercueil contenant le corps du missionnaire – qui fait partie de la province lombarde de San Carlo Borromeo – devrait partir pour l’Italie.

L’arrivée à l’aéroport de Milan Malpensa est prévue demain à 17h30. La dépouille sera ensuite acheminée à Turate (Côme) où frère Angelo avait vécu avec sa famille – son père, sa mère et un frère – bien qu’étant né dans la localité voisine de Tradate, dans la province de Varese. Son enterrement est prévu vendredi 16 septembre à Turate, auquel devrait également participer l’évêque d’Owando, Mgr Ernest Kombo, qui se trouve en Italie ces jours-ci.

« La mission des franciscains italiens « Notre Dame d’Afrique », qui a commencé en 1991, a donné beaucoup de fruits, soit en œuvres et activités d’évangélisation et de service à la société congolaise, soit en termes de vocations. Il y a déjà trois prêtres et un bon nombre de frères congolais qui se préparent au sacerdoce. Voilà les fruits. On ne peut pas oublier qu’il y a eu du grain de blé tombé en terre qui a accepté de mourir : le Père Francesco Piccinni, du groupe fondateur, et maintenant le Père Angelo Redaelli. On est dans la logique de l’évangile ! », a conclu dans son homélie Mgr Andrés Carrascosa Coso.

Share this Entry

ZENIT Staff

FAIRE UN DON

Si cet article vous a plu, vous pouvez soutenir ZENIT grâce à un don ponctuel