Le “confort”, le fait de se “sentir à l’aise” peut jouer des tours, avertit le pape François, en maître spirituel qui sait secouer la torpeur des baptisés.
Le tweet que le pape a posté sur son compte @Pontifex-fr, ce jeudi 12 mars offre aux baptisés un clignotant à mi-chemin du carême quant au service des autres.
Il écrit: “Attention à notre confort ! Quand nous nous sentons bien à l’aise, nous oublions facilement les autres.”
Plusieurs fois déjà, le pape a tiré la même sonnette d’alarme, face à ce qu’il appelle la « culture du confort et du provisoire ».
En août 2013, plus explicite encore, le pape parlait de « tentation du confort » dans un message aux Argentins pour le IVe Congrès national missionnaire argentin: « Que l’Esprit-Saint vous donne force et courage pour agir sans peur… et qu’il vous libère de la tentation du confort ».
Mais il ne s’agit pas seulement de confort matériel. Dans une homélie du 18 novembre 2014, il commentait un passage de l’Apocalypse de saint Jean, en désignant le « péché » de « confort spirituel »: les chrétiens de Laodicée vivaient dans la « spiritualité du confort », ils ne voulaient pas être « dérangés ». Ils pensaient « ne manquer de rien » mais « cet état d’âme est un état de péché », a affirmé le pape : « le confort spirituel est un état de péché ».
Un message dont s’est fait l’écho le cardinal italien Angelo Bagnasco lors des 2èmes Journées catholiques sociales pour l’Europe, le 22 septembre 2014. Le cardinal Bagnasco, président de la Conférence des évêques italiens (CEI) et vice-président du Conseil des conférences épiscopales d’Europe (CCEE), a affirmé que l’Église pouvait « faire face » aux défis actuels, si les chrétiens, « mus par leur foi, sortaient de leur confort pour aller à la rencontre de leur frère et de leur sœur, où qu’ils soient ». Pour le cardinal Bagnasco, leur action « suscitera une Europe plus fraternelle et solidaire, qui place la personne humaine au coeur de son projet ».