ROME, Vendredi 1er juillet 2011 (ZENIT.org) – L’Église catholique est en pleine croissance aux Iles Comores, souligne le tout premier évêque du pays, Mgr Charles Mahuza Yava, originaire de la République démocratique du Congo (RDC), un an après sa nomination.
Aux Comores, petit État situé en face de la côte sud-orientale de l’Afrique, la communauté chrétienne cohabite pacifiquement avec la population à 99% musulmane.
Mgr Mahuza Yava se dit optimiste pour l’avenir du pays, même si les chrétiens ne sont pas plus de 6.000 pour un total de 750.000 habitants.
A un moment où l’expansion de l’islam extrémiste est un motif d’inquiétude, aux Comores, affirme l’évêque, les relations avec les musulmans sont positives depuis que le pape, en mai 2010, a élevé au rang de vicariat apostolique la mission catholique présentes sur le territoire, et nommé un évêque à sa tête.
Selon les statistiques du Vatican, en une seule génération les catholiques sont passés de 1.300 à 4.300.
Durant sa visite au quartier général de l’AED à Königstein, en Allemagne, Mgr Mahuza Yava a souligné que la création du vicariat était le signe que l’Église prend de l’importance dans la société, qu’elle se développe et a un avenir.
L’islam qui est aux Comores est un « islam tolérant », a-t-il dit, qui « n’a rien à voir avec l’extrémisme », même si, reconnaît-il, les chrétiens ont souvent « subi des pressions pour se convertir à l’islam ».
Dans un pays comme les Comores qui est un des plus pauvres du continent africain et dépend fortement des aides extérieures, l’Église, a-t-il ajouté, est plutôt bien acceptée, pour l’approche charitable de sa mission, notamment dans le domaine de la santé.
L’AED aide l’Église aux Comores en apportant son soutien aux prêtres. « L’argent, a dit Mgr Mahuza Yava, va directement dans les caisses paroissiales des prêtres et permet de couvrir leurs besoins : nourriture, transports, assistance médicale, vêtements, etc. ».
