Comment s´élabore cet "Instrumentum"?

Print Friendly, PDF & Email

Le processus synodal: « Aucun synode n´est une île »

Share this Entry
Print Friendly, PDF & Email

CITE DU VATICAN, Vendredi 1er juin 2001(ZENIT.org) – Le processus synodal implique une étroite concertation et plusieurs consultations des évêques du monde entier pendant plusieurs années, avant même le commencement des débats: . Mais aussi, les synodes s´enrichissent au fur et à mesure des assemblées précédentes: « Aucun synode n´est une île », explique le cardinal Schotte.

Pour ce qui est du prochain synode, Tertio millennio indiquait le projet des synodes pour préparer le Jubilé, rappelle le cardinal Schotte. Ils ont en effet eu lieu: Afrique 1994, Liban 1995, Amérique 1997, Asie et Océanie 1998, Europe – n°2 – 1999. Ce sont des synodes « spéciaux ».

Les synodes « ordinaires », se tiennent normalement tous les 3 ans. Or, le synode sur l´évêque a été reporté en raison des synodes continentaux et des célébrations jubilaires. Il était impossible de le situer en octobre 2000, avec le succès croissant du Jubilé et de la charge de l´agenda du pape qui n´aurait pas pu être présent au synode.

Auparavant, d´autres synodes ordinaires se sont tenus autour du charisme d´autres composantes du peuple de Dieu: Laïcs 1987, Formation sacerdotale 1990, Vie consacrée 1994. « Maintenant, il s´agit de parler de nous mêmes », constatent les évêques.

Ce report à 2001 permet deux choses, explique le cardinal Schotte:
– intégrer l´expérience des synodes continentaux
– et l´expérience du Jubilé (à Rome et dans les Eglises locales)

En effet, le cardinal Schotte fait remarque qu´ »aucun synode ne peut faire abstraction des autres… Aucun synode n´est une île dans un processus limité à un seul thème. Ils appartiennent à une réflexion continuelle de l´Eglise. Ils se complètent, s´aident mutuellement ».

Le processus synodal, explique l´orateur, est une forme « d´ « auto-consultation » des évêques, en toute liberté ». La dynamique synodale commence, explique-t-il, avec les propositions de thèmes: un dialogue est en route dès ce moment-là. La recherche du thème suppose ce premier processus de consultation des conférences épiscopales, de la curie, des patriarcats. Il doit permettre de dégager un consensus sur 3 thèmes par ordre de préférence, chaque proposition devant s´accompagner d´une motivation du choix proposé. Après cette consultation, le thème est choisi par le pape: jusqu´ici il a toujours correspondu au thème le plus demandé par les évêques

Le synode entre dans la première phase de rédaction, des « lineamenta » rassemblent une première fois les réflexions des évêques sur le thème choisi: comment l´aborder, que proposer? Et c´est à partir de ces réponses que le secrétariat du synode élabore « l´Instrumentum laboris ». Il représente donc « une réflexion ordonnée à partir de ce que les conférences épiscopales ont communiqué », conclut le cardinal Schotte.

Mais le processus de consultation et d´écoute se poursuit pendant le synode lui-même: « les interventions en salle par les évêques sont faites en toute liberté », insiste le Secrétaire général. Il se poursuit également dans les discussions en groupe, lors du vote final sur les propositions à présenter au pape et l´élaboration du message.

« En tout, il y a 8 moments, continue le cardinal, où les évêques peuvent exprimer leur point de vue, depuis le choix du thème jusqu´au résultat final, confié au Secrétariat du synode qui présente un texte au pape pour son exhortation post-synodale ».

Le cardinal Schotte et le secrétariat sont aidés actuellement de 8 conseils d´évêques: une centaine en tout, en dialogue permanent, grâce à de réunions périodiques, et ces réunions s´accompagnent, dit-il d´une « interrogation permanente sur les procédures comme sur les contenus ».

Concrètement, pour le synode qui nus occupe, le cardinal Schotte note que la consultation a obtenu 56,75 % de réponse, ce qui est inférieur à l´habitude. Pourquoi? Essentiellement, remarque le cardinal, en raison de l´écart dans le temps entre deux synodes (7 ans, « les évêques ont eu trop de temps »!), des engagements jubilaires, et du renouvellement des conférences épiscopales. S´il y a eu « une certaine inertie ».

En guise de comparaison, la préparation du synode pour la Famille (1980) avait obtenu 50 % de réponses, pour le sacrement de Pénitence (1983) 42 %, pour les Laïcs 59 %, la Vie consacrée, 68 % et les Prêtres 63 %.

Mais cette consultation reflète cependant bien l´ensemble du paysage ecclésial, ajoute le cardinal, parce que les réponses représentent tous les continents et tous les types de conférences, de celles de 300 évêques (disposant d´un « staff » de 500 personnes, et de bâtiments onéreux) à celle comprenant un seul évêque.

« Nous avons examiné le tout, comme représentatif de la pensée des évêques du monde, lors des réunions du Conseil du synode pour établir les lineamenta », explique encore le cardinal Schotte. Les lineamenta ont ensuite été retournés aux évêques, ont été bien accueillis , ont été utilisés par les conférences épiscopales, même pour des sessions. Et le même schéma a été maintenu pour l´Instrumentum (sauf l´insertion du ch. II).

Share this Entry

ZENIT Staff

FAIRE UN DON

Si cet article vous a plu, vous pouvez soutenir ZENIT grâce à un don ponctuel