« Comment on fait un saint », présentation par le card. Martins

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Le caractère « scientifique » des procès

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ROME, Mercredi 28 septembre 2005 (ZENIT.org) – « Comment on fait un saint » : le cardinal portugais, préfet de la congrégation pour les causes des saints, José Saraiva Martins révèle le caractère « scientifique » des procès en béatification et canonisation de serviteurs de Dieu, à l’occasion de la publication, en italien de ce livre de Saverio Gaeta (éditions Piemme).

Mais le cardinal insiste aussi sur le lien entre le mystère pascal et la sainteté, précisant à propos de la Passion du Christ: « La souffrance n’aurait aucun sens sans la résurrection ».

Ce volume a été présenté mardi à Rome à l’Institut de patristique l’Augustinianum, à deux pas du Vatican. Il permet de mieux connaître ce dicastère du Vatican chargé de présenter au pape les candidats aux honneurs des autels.

Au micro de Radio Vatican, le cardinal Saraiva Martins a souligné que « la sainteté consiste à vivre en plénitude le mystère pascal ».

« Le mystère pascal, explique-t-il, comprend la mort et la résurrection, le Vendredi Saint et le Dimanche de Pâques. Donc, non seulement la souffrance, parce que la souffrance n’aurait aucun sens sans la résurrection. Le Christ est mort pour ressusciter. Ce sont deux pas successifs de l’unique mystère pascal. Nous devons vivre ces deux aspects: mort, souffrance, le calvaire et la joie de la résurrection. Ce ne sont pas deux réalités différentes, c’est l’unique mystère pascal: le Christ est mort pour ressusciter ».

Le cardinal Martins explique le sens de la canonisation: « Une canonisation ou une béatification propose à l’homme un modèle de sainteté, cette sainteté à laquelle tous sont appelés: “Soyez saints comme Je Suis saint”. Et l’homme a besoin de modèles à imiter, dans ce domaine, comme dans tant d’autres. Alors, l’Eglise a l’obligation de proposer aux croyants, aux chrétiens, le modèle. C’est pour cela que la canonisation est nécessaire. Mais elle doit être comprise dans son sens authentique, qui est pastoral: celui de proposer des modèles à imiter ».

Il poursuit: « La sainteté est une. Elle est incarnée dans un contexte ou un autre, par une personne ou une autre. Les personnes ne peuvent pas se répéter, elles sont différentes. La sainteté aussi, tout en étant une et unique, acquiert des aspects différents, selon la personne qui cherche à l’atteindre ».

Le cardinal Saraiva Martins confie que son travail d’examen des dossiers n’est pas aisé: « Ce n’est pas facile, dit-il, et surtout, cela requiert un sens critique et un grand sens de la responsabilité. Qui travaille dans ce domaine se rend compte qu’il travaille sur des choses extrêmement importantes pour la vie de l’Eglise. C’est donc cela qui nous conduit à travailler vraiment de façon scientifique, de façon très sérieuse. Sera saint celui qui est effectivement tel selon les documents ».

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ZENIT Staff

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