Colombie: Le problème le plus grave? Celui de la violence

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Témoignage de Mgr Jiménez pour Fides

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CITE DU VATICAN, Jeudi 21 novembre 2002 (ZENIT.org) – Le problème le plus grave en Colombie? Celui de la violence, répond à Fides (http://www.fides.org) Mgr Jorge Jiménez, enlevé par des rebelles des Forces Armées Révolutionnaires de Colombie (FARC), le 11 novembre, et libéré le 15 novembre. Il évoque pour Fides la situation difficile de la violence en Colombie et de l’espérance nouvelle d’un avenir meilleur.

Evêque de Zipaquirà et président du Conseil Episcopal Latino-américain (CELAM), Mgr Jimenez a confié à Fides, à la suite de sa libération:

 » En premier lieu, j’adresse un salut très cordial à toutes les personnes qui m’ont manifesté leur solidarité à l’occasion de cet enlèvement. Je voudrais leur dire que les problèmes de notre patrie colombienne sont très grands, dans tous les sens. Nous avons des problèmes sociaux très difficiles, comme la pauvreté. Mais il ne fait pas de doute que le problème le plus grand est celui de la violence, lié à d’autres difficultés et à d’autres situations. Le phénomène de la violence a eu des conséquences très graves sur notre Pays ».

« Les formes de violence sont différentes, mais je veux parler en particulier de la violence dont j’ai été victime, témoigne Mgr Jiménez : quand on m’a privé de la liberté, on m’a enlevé et on m’a retenu pendant quatre ou cinq jours. Cette situation est une de celles qui offensent le plus toute personne humaine. C’est très clair pour nous tous, Colombiens, et pour nous autres, fidèles, disciples de Jésus-Christ. Personne n’a le droit d’enlever la liberté d’une autre personne, et personne n’a le droit de mettre les mains sur une autre personne, en aucun lieu, en aucune circonstance et pour aucun motif. Ce qui m’est arrivé est arrivé aussi d’autres Colombiens, à des milliers de Colombiens, et est arrivé à de nombreuses autres personnes. Le fait que j’aie été libéré grâce au savoir faire professionnel des forces armées colombiennes, offre une espérance pour notre patrie : qu’arrive bientôt le moment où plus personne ne sera enlevé, pour aucun motif. C’est le souhait profond que je nourris en ce moment ».

« La foi en Jésus-Christ me donne, confiait Mgr Jimenez, la sécurité que le bien triomphera certainement sur le mal, que la vie triomphera sur la mort, parce que cette victoire est le fruit de celle de Jésus-Christ. Cette foi, je voudrais la proclamer partout, l’annoncer à tous les hommes et à toutes les femmes. Je crois qu’il est bon pour tous de savoir que nous pouvons nous reposer en toute sérénité dans les mains de Dieu notre Père. Mais nous devons aussi tous travailler pour construire un Pays différent, un Pays où nous autres, Colombiens, nous puissions avoir une part active, où tous puissent aider à trouver des solutions aux problèmes que nous avons « .

Pour ce qui est des conséquences de cette expérience de la violence sur son ministère, Mgr Jimenez précisait: « Ce qui me paraît clair, c’est que, en tant qu’Evêque je dois poursuivre les tâches qui sont celles d’un Evêque : annoncer l’Evangile de Jésus-Christ, annoncer un message de paix, d’encouragement, d’espérance à toutes les personnes qui souffrent, être proche de ceux qui vivent le plus en danger pour leur vie… Je considère que c’est là la tâche de l’Evêque : être toujours proche de ses communautés, les soutenir et les aider. Je crois que c’est là ma tâche, et j’espère que le Seigneur m’aidera à la remplir fidèlement ».
(c) Fides

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ZENIT Staff

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