Colombie : L’AED soutient une « pastorale par voie fluviale »

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Des bateaux pour l’Eglise

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ROME, Mardi 5 décembre 2006 (ZENIT.org) – L’Aide à l’Église en Détresse soutient une « pastorale par voie fluviale » en fournissant des bateaux à l’Eglise dans une région de la Colombie (cf. www.aed-france.org).

La région autour de la petite ville colombienne de Guapi, située sur la côte pacifique, n’est pas faite pour les petites natures. Chaque jour, la température atteint 45 degrés Celsius, l’humidité de l’air est très élevée et les moustiques ainsi que bon nombre d’autres insectes rendent la vie difficile. De plus, cette région se trouve dans le département de Cauca, l’une des régions les plus pauvres de Colombie. Il n’y a pratiquement pas d’infrastructure. Dans cette région, ce ne sont pas les routes ou les chemins qui servent de voies de communication, mais les fleuves. Pour parcourir de grandes distances, il faut un avion.

Pourtant, l’évêque du lieu, Mgr Hernan Alvarado Solano, est bien arrivé à Guapi. Depuis février 2001, ce Colombien de naissance dirige le Vicariat apostolique de Guapi, dont le siège se trouve dans la ville du même nom qui compte 30 000 habitants. En coopération avec 34 religieuses et 15 prêtres, le prélat de 60 ans s’occupe d’environ 120 000 fidèles qui vivent dispersés dans cette région dont la superficie dépasse les 10 000 kms2.

Sans bateaux, les religieuses et les prêtres ne pourraient pas rejoindre les fidèles. L’Aide à l’Église en Détresse soutient cette « pastorale par voie fluviale » en accordant une aide financière. Rien que le coût de l’essence et de l’entretien des bateaux relativement modestes s’élève à plusieurs milliers de dollars par an.

Pour rejoindre les fidèles, les prêtres et les religieux doivent se déplacer pendant plusieurs jours. Ce sont des voyages fatigants en bateau, où ils doivent supporter de fortes averses. Les précipitations annuelles s’élèvent à 10 000 millimètres en moyenne, le taux d’humidité de l’air est de 98 %.

Cependant, tous les jours, les prêtres défient à nouveau ces conditions extrêmes, car la majorité des habitants du département de Caucas, bordé à l’ouest par l’Océan Pacifique, font profession de foi catholique. La plupart d’entre eux sont d’origine indienne ou sont des descendants d’esclaves africains. Ils vivent de la culture du maïs, de la canne à sucre et des pommes de terre. Mais ils cultivent également des bananes et du café. De plus, la région dispose de ressources minières comme l’or, le schiste bitumineux et le soufre.

Le Vicariat apostolique comprend cinq communautés : la ville de Guapi, située à neuf kilomètres de l’Océan Pacifique, ainsi que ses environs qui couvrent une superficie de 3 000 kms2 ; une région moins vaste qui borde les fleuve Timbiqui et Saija avec les paroisses Sainte Rose et Saint Bernard ; la cité de López de Micay qui se trouve un peu plus au nord, couvrant une superficie de 3 500 kms2 où vivent près de 20 000 fidèles ; finalement, la cinquième communauté, Iscuandé, où vivent autant de personnes qu’à López de Micay, et qui à l’origine faisait partie du diocèse de Tumaco, le diocèse situé le plus au sud de la Colombie.
© AED

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ZENIT Staff

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