"Collaboration entre Hindous et Chrétiens dans le soin des enfants"

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Texte intégral du message de Mgr Fitzgerald pour la fête hindoue du Diwali

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CITE DU VATICAN, Lundi 8 novembre 2004 (ZENIT.org) – Voici le texte intégral du message du Conseil pontifical pour le Dialogue interreligieux à l’occasion de la fête du Diwali (cf. www.vatican.va).

Chers Amis hindous,

1. Diwali, le Festival des Lumières est une des fêtes les plus anciennes et les plus importantes que vous célébrez dans votre tradition religieuse. Pendant ces jours de fête, vous commémorez la victoire du bien sur le mal. Cela se traduit symboliquement lorsque vos habitations sont éclairées par des lampes allumées, pour chasser toute l’obscurité de la nuit. Sur de nombreux visages se lit une espérance renouvelée; on remarque facilement la grande joie qui habite le cœur de nombreux Hindous ; et chez ceux qui portent le fardeau des préoccupations et des soucis de la vie quotidienne, il y a un nouvel élan pour repartir. De la part de l’ensemble du Conseil pontifical pour le Dialogue interreligieux, service de Sa Sainteté le Pape pour la promotion de rapports harmonieux et amicaux entre les peuples de toutes religions, je vous souhaite un joyeux Diwali.

2. Dans toutes les religions, ceux qui ont hâte de voir arriver les jours de fête, ce sont les enfants. Leur enthousiasme à participer à la célébration d’une fête est vraiment frappant. Ce sont eux qui apportent une joie sans fin à la célébration, car ils ravivent l’esprit des adultes. Les enfants donnent à la célébration forme et couleur, goût et saveur, inspiration et aspiration, espoir et promesse de persévérance. En effet, aucune célébration ne mérite véritablement ce nom si une place centrale n’est pas accordée aux enfants, d’autant plus que l’esprit de la fête requiert de tous d’avoir un cœur d’enfant. Cela n’est-il pas vrai également du festival du Diwali ?

3. Au moment où vous célébrez cette année Diwali, je pense aux enfants que Jésus aimait particulièrement, comme le Pape Jean-Paul Il le rappelle, à cause de «leur simplicité, de leur joie de vivre, de leur spontanéité et de leur foi pleine d’étonnement» (Message à l’occasion de la Prière de l’Angélus, 18 décembre 1994). Un jour, lorsque ses disciples discutaient de l’importance des personnes, Jésus appela à lui un enfant et dit: «En vérité je vous le déclare, si vous ne changez et ne redevenez comme les enfants, non, vous n’entrerez pas dans le Royaume des Cieux. Celui-là donc qui se fera petit comme cet enfant, voilà le plus grand dans le Royaume des Cieux. Qui accueille en mon nom un enfant comme celui-là, m’accueille moi-même. Mais quiconque entraîne la chute d’un seul de ces petits qui croient en moi, il est préférable pour lui qu’on lui attache au cou une grosse meule et qu’on le précipite dans l’abîme de la mer» (Évangile selon saint Matthieu 18,3-6).

4. Vous serez d’accord avec moi pour reconnaître que les fêtes religieuses ont parmi leurs objectifs de faire de nous des êtres humains meilleurs. Pendant cette saison du Diwali, tandis que vous faites des efforts pour surmonter l’obscurité grâce à la lumière, le mal grâce au bien et la haine grâce à l’amour, je souhaite vous proposer, en tant que votre ami chrétien, de porter notre attention sur les maux qui, dans notre société, atteignent les enfants: le travail forcé à l’âge de la scolarité, l’enrôlement dans des troupes militaires, l’effondrement des familles, le trafic d’organes et de personnes, les abus sexuels, la prostitution forcée et le SIDA, la vente et la consommation de drogues, etc. Quel mal les enfants ont-ils fait pour mériter de telles souffrances ? Notre dialogue entre Hindous et Chrétiens ne pourrait-il pas prendre une forme concrète en nous donnant la main pour une action commune en faveur des enfants dépourvus de privilèges, qui sont fréquemment les victimes innocentes de guerres et de violences, d’insuffisances en eau et en alimentation, d’immigration forcée et des multiples formes d’injustice présentes dans le monde aujourd’hui ? Je suis tout à fait conscient qu’une collaboration de ce genre entre les fidèles de nos deux religions existe déjà ; mais nous pourrions, et nous devrions, faire plus, car le problème est grave, voire dramatique. Vos suggestions quant à ce qui pourrait être fait pour donner, dans la société, leur juste place aux enfants seraient bienvenues. Nos enfants sont notre avenir ; ils sont l’avenir de l’humanité.

5. Chers Amis hindous, pour vous la célébration du Diwali est inconcevable sans la joie que les enfants y apportent. Ne vous serait-il pas possible de donner un sens supplémentaire au Diwali de cette année en faisant davantage attention au sort des enfants, dans votre quartier, dans votre ville, dans la société en général et, plus largement, dans le monde entier ? Me sentant entouré par ces enfants, je vous souhaite encore: un joyeux Deepavali!

Archevêque Michael L. Fitzgerald

Président

[Texte original: Français]

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ZENIT Staff

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