Clonage thérapeutique : alerte pour la démocratie !

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Communiqué de la Fondation Jérôme Lejeune

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ROME, Jeudi 26 mai 2005 (ZENIT.org) – L’ancien ministre français de la recherche, Roger-Gérard Schwartzenberg, vient de déposer une proposition de loi visant à abroger l’article de la loi de bioéthique de 2004 interdisant le clonage thérapeutique. La Fondation Jérôme Lejeune dénonce cette manipulation de l’opinion publique et de la démocratie. Elle publie un communiqué que nous reproduisons ci-dessous.

Une équipe sud-coréenne a créé des lignées de cellules souche à partir de 31 embryons clonés âgés de 5 jours. Les chercheurs coréens, gênés par l’appellation « clonage » parlent d’« obtention de lignées de cellules souches embryonnaires par transfert nucléaire ». Une équipe britannique a réussi également à mener le développement d’un embryon cloné jusqu’au stade de blastocyte mais sans parvenir à obtenir des lignées de cellules. Aussitôt, comme il fallait s’y attendre des voix se font entendre pour obtenir en France l’autorisation de pratiquer ces expérimentations humaines. L’ancien ministre de la recherche, Roger-Gérard Schwartzenberg, vient de déposer une proposition de loi visant à abroger l’article de la loi de bioéthique de 2004 interdisant le clonage thérapeutique. La Fondation Jérôme Lejeune dénonce cette manipulation de l’opinion publique et de la démocratie.

Une fuite en avant inutile, immorale et irresponsable

Inutile : car les patients qui attendent, risquent d’attendre longtemps. Pourquoi ? Parce que les cellules souches embryonnaires, qu’elles soient issues du clonage ou non, sont sans avenir thérapeutique et qu’en prenant le chemin de traverse du clonage, on déshérite une recherche qui pourrait être directement conduite dans l’intérêt des patients avec les cellules souches adultes, à l’efficacité déjà reconnue.
On n’attend effectivement aucune retombée thérapeutique du « clonage dit thérapeutique ». A la suite du rapport de l’Unesco d’août 2004, les scientifiques forcés de reconnaître qu’il n’y a aucune recherche thérapeutique possible sur les cellules embryonnaires, obtenues par clonage ou non, utilisent d’ailleurs aujourd’hui le terme de « clonage de recherche ». Les promesses de guérison pour les patients et leurs familles font naître un espoir illusoire.

Immorale : car outre le fait d’abuser la crédulité des patients, on se félicite des travaux d’une équipe qui a pour la première fois crée des embryons humains en vue de les utiliser comme matériau de laboratoire. In utero ou in vitro, l’embryon est un membre à part entière de l’espèce humaine caractérisé par son patrimoine génétique qui fait de lui un être unique et irremplaçable. On peut changer les mots, mais la réalité demeure.
La Fondation Jérôme Lejeune s’insurge que l’on puisse ainsi se réjouir de l’exploitation d’une catégorie humaine par une autre. La Fondation Jérôme Lejeune dénonce ces recherches « inhumaines ». Elles sont une honte pour l’intelligence et la science, et pour l’humanité toute entière. Elles défigurent la médecine.

Irresponsable : car le clonage de recherche et le clonage reproductif sont très exactement la même technique de reproduction. Il n’est pas possible d’interdire l’un et de refuser l’autre. Faire semblant de le croire est mensonger et irresponsable car il engage toutes les générations à venir. L’opinion publique est trompée.

Les Français sont « balladés »…

Une loi de bioéthique déjà reniée avant d’être appliquée
Au terme de cinq années d’élaboration, la loi de bioéthique française du 6 août 2004 a condamné le clonage. La volonté du législateur – qui vient tout juste de s’exprimer – serait-elle déjà remise en cause ou bien les citoyens ont-ils mal compris ? Quelles sont les raisons qui commandent d’envisager une remise en cause de ce que, dans l’hémicycle, on s’était solennellement engagé à ne pas faire ? Il n’y a aucun argument nouveau en faveur du clonage. Au contraire depuis 2004 le clonage n’est plus à l’honneur dans le droit international.

Le droit international est hostile au clonage humain
– L’ONU s’est prononcé contre toutes formes de clonage humain. L’Assemblée générale des Nations Unies a en effet adopté le 8 mars 2005 et après deux années de débat, une Déclaration sur le clonage des êtres humains, déclaration de référence. « Les Etats Membres sont invités à adopter toutes les mesures voulues pour protéger comme il convient la vie humaine dans l’application des sciences de la vie et à interdire toutes les formes de clonage humain dans la mesure où elles seraient incompatibles avec la dignité humaine et la protection de la vie humaine. »

– Le Parlement européen a adopté le 10 mars 2005, une Résolution sur le commerce d’ovules humains dans laquelle les députés se félicitent de la déclaration de l’Assemblée générale des Nations Unies qui mentionne explicitement la nécessité d’écarter le risque d’exploitation des femmes ; ils invitent la Commission à retirer le financement au clonage des êtres humains dans le cadre de tout programme de l’Union européenne et en particulier du 7e Programme-cadre de recherche.
Le Parlement demande que l’Union se concentre sur les recherches sur les cellules souches adultes et ombilicales. Ce type de recherche ayant déjà permis le traitement de patients avec succès.

La Fondation Jérôme Lejeune souhaite que la France se concentre sur des recherches solidaires. La médecine ne peut s’affranchir du respect des Droits de l’Homme.

Pour une recherche solidaire :
La Fondation Jérôme Lejeune appelle au développement des recherches sur les cellules souches adultes pleines de promesse et d’espoir. Ces recherches sont une véritable réponse à la souffrance des personnes atteintes de maladies graves et respectent les Droits de l’Homme.

Contact presse :
Ségolène de Vimal : 01 55 42 55 16

Directeur communication :
Aude Dugast : 01 55 42 55 14 / 06 20 52 29 99

Fondation Jérôme Lejeune, 31 rue Galande, 75005 Paris

www.fondationlejeune.org
www.genethique.org

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ZENIT Staff

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