« Arriver à des décisions qui mettent l’humanité sur un autre chemin » : c’est l’appel lancé par le cardinal Tagle pour affronter la crise climatique.
Le cardinal Luis Antonio G. Tagle, archevêque de Manille, s’est adressé aux participants à la 70e assemblée générale de l’ONU (15–18 septembre 2015), en vue de la prochaine conférence de Paris sur le climat (COP 21, 30 novembre – 11 décembre). Un texte publié par L’Osservatore Romano en italien.
« Si les leaders des Nations sont décidés à travailler ensemble pour affronter la crise climatique globale, leurs Nations respectives en sortiront renforcées et avantagées. L’attention pour notre maison commune pourrait abattre les barrières idéologiques qui séparent les Nations, en les remplaçant par des ponts de préoccupations réciproques », a déclaré le cardinal philippin.
Il invite les leaders mondiaux à « exercer toute l’influence et l’autorité qu’ils possèdent » pour « conduire l’humanité vers une nouvelle direction ».
Pour le cardinal, « COP 21 doit être le début d’une changement à long terme dans la façon d’affronter le changement climatique ».
Ce changement, insiste-t-il, implique à la fois de « mettre au centre les besoins des peuples les plus pauvres et les plus vulnérables » et de « mettre fin à l’ère des carburants fossiles en introduisant des modèles économiques inclusifs et des sources énergétiques à 100% renouvelables, durables et accessibles à tous ».
Pour lui, « l’objectif à long terme est de maintenir la température globale au dessous de 1,5 degré et de faire sortir les gens de la pauvreté ». Il appelle à un « accord qui reconnaisse la primauté de la sécurité alimentaire pour tous ».
Dans le sillage du pape, l’archevêque de Manille insiste sur la nécessité d’une « conversion écologique » fondée sur « l’écologie intégrale », qui passe par la « révision de nos valeurs et de nos styles de vie » et où « tous ont un rôle à jouer ».
Il invite à « retrouver la gratitude, la générosité, le soin, le soutien et le partage, comme antidote à la capitalisation effrénée et l’individualisme ».
Il ajoute, à l’intention des chrétiens : « Si nous permettons à l’amour de Dieu de nous inspirer, notre travail rendra visible ce même amour, qui peut transformer le réchauffement climatique globale en un réchauffement des cœurs pour les pauvres du monde ».
