Clef de la pleine communion entre Catholiques et Orthodoxes : le dialogue

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CITE DU VATICAN, Mardi 30 novembre 2004 (ZENIT.org) – La clef de la pleine communion entre Catholiques et Orthodoxes, c’est le dialogue, a indiqué en substance le cardinal Walter Kasper lors de la célébration de la fête de saint André, au Phanar, sous la présidence du patriarche œcuménique Bartholomaios Ier.

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« Les chrétiens, catholiques et orthodoxes, devraient dépasser les soupçons et les médisances, et se reconnaître réciproquement en tant que chrétiens », conscients que la pleine unité à laquelle ils sont appelés a sa racine dans l’expérience millénaire de foi née de l’Evangile, a déclaré en substance le cardinal Kasper, président du Conseil pontifical pour la Promotion de l’Unité des chrétiens.

Le cardinal Kasper conduit la délégation du Saint-Siège présente à la célébration qui s’est déroulée dans la cathédrale Saint-Georges d’Istanbul, en la fête de saint André, saint patron du patriarcat, et « premier des appelés ». C’est lui en effet qui a conduit son frère Pierre au Christ.

Chaque année, une délégation catholique participe fraternellement à cette solennité tandis qu’une délégation du patriarcat se rend à Rome pour la fête de saint Pierre et saint Paul le 29 juin.

Cette année, la célébration a eu un relief particulier, deux jours après la remise des reliques de Grégoire de Nazianze et Jean Chrysostome par Jean-Paul II au patriarche œcuménique en la basilique Saint-Pierre.

Il ne s’est pas agi, a déclaré le cardinal Kasper dans son allocution adressée au patriarche, « d’un simple don ou d’un signe d’amitié purement humaine ».

Il affirmait : « Ce sont les reliques de deux témoins profondément vénérés et de deux maîtres de notre foi commune, appartenant au Ier millénaire, une foi à laquelle l’Orient et l’Occident sont restés fidèles pendant le deuxième millénaire, et dont nous sommes appelés par Notre Seigneur Jésus-Christ à témoigner ensemble au troisième millénaire ».

« Ce qui nous unit est donc beaucoup plus qu’une communion humaine, a poursuivi le président du dicastère pour l’unité. C’est une communion dans la foi que Jean Chrysostome et Grégoire le Théologien ont confessée et proclamée courageusement, pour laquelle ils ont tous deux combattu et souffert ».

Nous sommes malgré tout « conscients », a poursuivi le cardinal Kasper, que la communion entre catholiques et orthodoxes exprimée par les reliques « n’est pas encore la pleine communion », la célébration commune de l’Eucharistie étant le signe qui rend « sœurs » les Eglises d’Orient et d’Occident.

« En rendant grâce à Dieu, nous devrons donc, en même temps, renforcer notre volonté d’avancer sur le chemin vers la pleine communion ».

De même, il devrait être possible de dire ensemble le « Notre Père » et de prier ensemble la prière du Seigneur.

Enfin, a dit le cardinal Kasper au patriarche, « nous devrons ré-activer, sans délai, le dialogue théologique international que Votre Sainteté a approuvé dès le début ».

« De nombreux chrétiens, et spécialement le pape Jean-Paul II, a conclu le cardinal Kasper, nourrissent un désir sincère que cette célébration puisse nous encourager à approfondir la compréhension réciproque pour de nombreuses questions concrètes, avec l’aide de Dieu et par l’intercession de Marie, la Mère de Dieu, et des deux saints Pères de l’Eglise dont nous vénérons les reliques. Nous devrons être poussés à le faire particulièrement en considérant qu’ils ont été tous les deux de grands promoteurs de la paix ».

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ZENIT Staff

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