Cinq conditions pour la résolution du conflit israélo-palestinien

Print Friendly, PDF & Email

Le Saint-Siège au service de la justice et de la paix en Terre sainte

Share this Entry
Print Friendly, PDF & Email

CITE DU VATICAN, Vendredi 14 décembre 2001 (ZENIT.org) – Le Saint-Siège discerne cinq conditions pour la résolution du conflit israélo-palestinien: la garantie de la « sécurité de l´Etat d´Israël », « la naissance d´un Etat pour le peuple palestinien », « l´évacuation des territoires occupés », « un statut spécial internationalement garanti pour les parties les plus sacrées de Jérusalem », et « une solution équitable pour les réfugiés palestiniens ». Le Saint-Siège en appelle pour cela à l´aide de la communauté internationale et des responsables religieux juifs et musulmans. Il renouvelle sa protestation pour la construction d´une mosquée à Nazareth face à la basilique de l´Annonciation.

Le directeur de la salle de presse du Saint-Siège, M. Joaquin Navarro Valls, a fait, le 13 décembre au soir une déclaration à propos de la rencontre présidée par Jean-Paul II au Vatican sur le thème: « La paix en Terre sainte et l´avenir des chrétiens ». Participaient à cette rencontre le cardinal secrétaire d´Etat, et ses collaborateurs, les cardinaux responsables de certains dicastères de la curie, les responsables de différentes communautés catholiques de Terre sainte, et les présidents de certaines conférences épiscopales et les représentants pontificaux de la région.

« En ce qui concerne particulièrement le conflit israélo-palestinien, déclare le directeur de la salle de presse, on a observé que les deux Peuples directement intéressés et leurs responsables doivent mobiliser leurs énergies pour la recherche de nouvelles voies pacifiques capables de résoudre un conflit qui a déjà trop duré ».

« En même temps, continue M. Navarro Valls, a été soulignée la nécessité de respecter le Droit international et les ententes déjà obtenues, pour favoriser le retour à la table des négociations. L´engagement de la communauté internationale a été considérée comme une initiative nécessaire pour aider les uns et les autres, Israéliens et Palestiniens, à renoncer à la haine et à l´esprit de vengeance ».

La déclaration précise les conditions du droit. « La paix entre les deux peuples, en effet sera réalisable seulement si l´on respecte le droit et l´équité sur des questions fondamentales: la sécurité de l´Etat d´Israël, la naissance d´un Etat pour le peuple palestinien, l´évacuation des territoires occupés, un statut spécial internationalement garanti pour les parties les plus sacrées de Jérusalem, et une solution équitable pour les réfugiés palestiniens. Tout cela dans le cadre de ce qui est déjà prévu par les traités et par les Résolutions des Nations Unies ».

Du point de vue de l´aide des responsables religieux, M. Navarro Valls précise: « A ce propos, les participants ont lancé un vibrant appel aux chefs religieux du Judaïsme et de l´Islam afin qu´ils collaborent pour aider les responsables israéliens et palestiniens dans leurs efforts en faveur de la justice, de la paix et contre la violence ».

A propos de la présence chrétienne en Terre sainte, le directeur de la salle de presse évoque également « la préoccupation de toute la communauté chrétienne pour l´autorisation accordée par le gouvernement israélien pour la construction d´une mosquée à proximité de la basilique de l´Annonciation à Nazareth. La construction d´une mosquée en ce lieu risquerait d´être considérée comme provocatrice et elle est vue comme un grave manque de respect pour les sentiments des chrétiens et pour un lieu de prière riche de significations spirituelles profondes pour leur foi ».

« Par la convocation d´une telle rencontre, rappelle M. Navarro Valls, on a voulu répéter une fois encore l´intérêt et la préoccupation avec lesquels le Saint-Père et le Saint-Siège suivent la situation en Terre sainte. En même temps, on a voulu témoigner de la sollicitude de l´Eglise universelle pour toutes les Eglises chrétiennes de Terre sainte, et manifester aussi l´engagement commun pour la continuité de leur présence millénaire dans la région et offrir une contribution à la justice et à la réconciliation entre ceux qui ont en ces lieux les racines de leur foi ».

« La réunion a donné lieu à une réflexion profonde sur la dramatique situation qui bouleverse les populations de Terre sainte, en particulier la population israélienne et la population palestinienne, depuis trop longtemps déjà, otage d´une spirale de la violence qui hélas a moissonné tant de victimes, spécialement parmi les jeunes générations ».

« Des condoléances ont été exprimées pour les familles de toutes les victimes tombées à cause de cette violence absurde, ajoute M. Navarro Valls. On a prêté attention principalement à la présence des chrétiens en Terre sainte, ainsi qu´à la défense et à la promotion de leurs droits, en tenant compte en particulier des deux Accords souscrits avec le Saint-Siège respectivement par l´Etat d´Israël en 1993 et par l´Organisation pour la Libération de la Palestine (OLP) en l´an 2000 ».

« Les participants ont réaffirmé la volonté de l´Eglise, en Terre sainte et dans le monde entier, précise la déclaration, de continuer son engagement en faveur de la réconciliation de la paix à travers le dialogue religieux avec ses frères juifs et musulmans. Un engagement semblable a été assuré pour la poursuite de la collaboration qu´offrent de nombreuses organisations catholiques des Eglises dans le monde entier: depuis longtemps déjà, grâce à l´action généreuse et infatigables de leurs membres, elles soutiennent la confiance et l´espérance de ces populations ».

M. Navarro Valls ajoute que les représentants des conférences épiscopales d´Europe, d´Amérique latine, des Etats-Unis et du Canada « ont réaffirmé leur soutien aux efforts en faveur de la paix » et ils se sont engagé à intervenir auprès de leurs gouvernements respectifs « pour qu´ils s´emploient à l´amélioration de la situation des chrétiens en Terre sainte ».

Et de conclure: « A l´approche du saint Noël, au moment où ils s préparent à célébrer la naissance du Seigneur Jésus, les chrétiens du monde ressentent leur lien avec la Terre sainte et leur solidarité avec les chrétiens locaux, mémoire vivante du Christ et de l´Eglise primitive. Et c´est pourquoi, en union spirituelle avec ces populations, ils lancent une invitation pressante à la fin des hostilités, à la reprise des négociations et à l´engagement de redonner à la Terre sainte son vrai visage de carrefour de paix et de fraternité ».

Share this Entry

ZENIT Staff

FAIRE UN DON

Si cet article vous a plu, vous pouvez soutenir ZENIT grâce à un don ponctuel