Cinq canonisations dimanche 19, dont la première sainte du Brésil

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Un Espagnol et trois Italiens

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CITE DU VATICAN, Mardi 14 mai 2002 (ZENIT.org) – Cinq bienheureux seront canonisés par Jean-Paul II dimanche prochain, 19 mai, place Saint-Pierre, en la solennité de la Pentecôte, dont la première sainte du Brésil, pourtant le plus grand pays catholique du monde: Mère Paulina, né Amabile Lucia Visintainer et d´origine italienne, puis un Espagnol et trois Italiens.
Ce sont deux prêtres et religieux, un religieux et deux religieuses, dont l´une était veuve.

– ALONSO DE OROZCO, (1500-1591), prêtre espagnol, de l´Ordre de Saint Augustin, béatifié en 1882 par Léon XIII;
Né à Oropesa, en Castille, il étudia à l´université de Salmanque où la prédication de saint Thomas de Villeneuve l´orienta vers les ermites de saint Augustin. Après sa profession religieuse, il devint prédicateur à la cour du roi Philippe II d´Espagne. Ses nombreux ouvrages sont considérés comme des classiques de la littérature espagnole.

– IGNAZIO DA SANTHIÀ (LORENZO MAURIZIO BELVISOTTI), (1686-1770), prêtre italien de l´Ordre des Frères mineurs capucins (OFM Cap.) béatifié par Paul VI, en 1965.
Né à Santhia, dans le Piémont, ce père capucin est mort à Turin. « Sa vie ne comporte pas de faits de caractère exceptionnel, qui, tout en suscitant l´admiration, découragent l´imitation de la part des imitateurs de la sainteté d´autrui, remarquait Paul VI le jour de sa béatification. Nous le trouverons simple et accessible, oui, mais combien rebelle à l´esprit du monde, combien pauvre et austère pour lui-même! »
Il continuait: « On a argué à son propos qu´il fut un religieux « à tout faire », mais c´est justement parce que tous les moments de sa vie franciscaine et chaque manifestation de son activité apostolique témoignent de cette disponibilité dans la pratique de toutes les vertus intérieures et extérieures, qu´on peut faire de lui un exemple pour tous ».
« Si nous ne voulions pas renoncer à chercher quelle vertu nous semble être en lui saillante, au point de tracer son profil religieux personnel et de déterminer sous de nombreux aspects l´exercice de son caractère franciscain, nous dirions que chez le bienheureux Ignazio da Santhia prédominait la vertu d´obéissance ».

– UMILE DA BISIGNANO (LUCA ANTONIO PIROZZO), (1582-1637), religieux italien de l´Ordre des Frères mineurs (OFM), béatifié en 1882 par Léon XIII. Voici ce qu´en disait la revue française « Magnificat » en 2001.
Franciscain de Calabre, en Italie du Sud, il consacra son apostolat au service des pauvres, des affligés, des malades. Enfant, il s´était inscrit à la confraternité de l´Immaculée Conception. A dix-huit ans, il entendit l´appel de Dieu à la vie consacrée. Il mena une vie austère et fervente. Neuf ans après, il demanda à entrer chez les Franciscains de Mesurata, près de Catanzaro.
Mais ce « frère extatique » était favorisé d´extases, qui commencèrent à se manifester en public à partir de 1613: une source d´épreuves et d´humiliations, car ses supérieurs voulaient s´assurer de l´authenticité de ce don. Mais il en avait beaucoup d´autres, comme celui de scruter les cœurs, ou d´intercéder pour des miracles, et sa « science infuse » étonnait les théologiens. Cité devant l´Inquisiteur de Naples, Mgr Campanile, il répondit à tout avec une simplicité édifiante.
Cette simplicité, et les prodiges qu´obtenait sa prière, lui attirait la faveur des fidèles, la confiance de son Maître général et celle des papes Grégoire XV et Urbain VIII qui le consultaient. Il s´éteignit le 26 novembre 1637, au couvent de Bisignano.
(c) Magnificat

– PAULINA DO CORAÇÃO AGONIZANTE DE JESUS (AMABILE LUCIA VISINTAINER) (1865-1942), vierge, fondatrice de la congrégation des Irmazinhas da Imaculada Conceição. Voilà comment Fides la présente :
Depuis 502 ans d’histoire chrétienne, le Brésil aura sa première canonisation, une Sainte. Il s’agit de Mère  » Paulina do Coraçao Agonizante de Jesus « , fondatrice des Petites Soeurs de l’Immaculée Conception.
Mère Paulina, Amabile Lucia Visintainer selon l’état civil, a grandi à Vigolo au Brésil, mais elle était née à Vigolo Vattaro en Italie le 16 décembre 1865. Sa famille a émigré au Brésil quand elle avait l’âge de 10 ans. Jeune encore, Amabile commença son oeuvre de charité : à 12 ans, elle participait à la vie de la paroisse, en donnant des leçons de catéchisme aux enfants, en faisant des visites aux malades, en nettoyant la chapelle. A 25 ans, avec l’aide d’une amie, Virgilia Rosa Nicolodi, elle donne naissance aux Petites Soeurs de l’Immaculée Conception. Toutes deux, elles obtiennent l’autorisation de leurs parents d’aller habiter dans une vieille maison pour aider une personne malade du cancer. C’était le 12 juillet 1890. Cette date est considérée comme la date de fondation de l’Oeuvre de Mère Paulina, fondatrice de la première Congrégation religieuse née au Brésil.
En 1895, le petit groupe qui n’a pas tardé à se former autour de Amabile, reçoit l’approbation et le nom de  » Filles de l’Immaculée Conception « . Au mois de décembre de la même année, elles prononcent leurs voeux religieux, et Amabile Lucia Visintainer reçoit le nom de  » Soeur Paulina do Coraçao Agonizante de Jesus « . L’Institut vit dans un très grande pauvreté, et les religieuses aident les malades et les orphelins, travaillent dans les plantations et dans une petite fabrique de soie. En 1903, Mère Paulina ouvre à Sao Paulo l’oeuvre de la  » Sainte Famille « , pour accueillir les personnes âgées et les enfants des anciens esclaves. L’Oeuvre se développe, et d’autres Maisons sont ouvertes. De 1909 à 1918, Mère Paulina connaît humiliations et privations, à cause de manoeuvres politiques qui l’éloignent de sa charge de Supérieure de la Congrégation. A partir de 1938, commencent ses souffrances physiques à cause du diabète : amputations et cécité totale. Elle meurt le 9 juillet 1942.
© Fides

– BENEDETTA CAMBIAGIO FRASSINELLO (1791-1858), religieuse, fondatrice de l´Institut des Soeurs Bénédictines de la Providence. Voici ce qu´en disait en l´an 2000 la revue française « Magnificat »:
Cette jeune femme de Gênes, en Italie du Nord, vécut sa vocation maternelle de façon peu commune : son mari et elle avaient décidé d’un commun accord d’entrer dans la vie religieuse. Elle fonda l’Institut des Bénédictines de la Providence, vouée à l’éducation de la jeunesse. Elle fondera également une œuvre d’accueil des jeunes filles abandonnées. « Lorsque Dieu veut une chose, il ne manque jamais d´accorder les moyens opportuns », telle était sa conviction. Dans l´abandon à Dieu, elle se servait des moyens les plus simples et les plus humbles au service de la charité.
© Magnificat

« Les nouveaux saints, précise le Bureau des célébrations liturgiques pontificales, dociles à l´action de l´Esprit Saint, avec une diversité de dons et de charismes, ont contribué à édifier et à renforcer le Corps du Christ qui est l´Eglise ».

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ZENIT Staff

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