Chroniques mariales : Mgr Perrier présente son livre à Rome

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Il le remettra au pape François

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Mgr Jacques Perrier, évêque émérite de Tarbes-Lourdes (1997-2012), présentera son nouveau livre « Chroniques mariales – Apparitions de Lourdes et fêtes de la Vierge », mardi prochain à Rome : il sera en effet dans la Ville Éternelle pour rencontrer le pape et lui remettre son ouvrage.

Publiées par ZenitBooks, les « chroniques mariales » seront présentées le 10 février 2015 à 11h à Saint-Louis-des-Français (5 via Santa Giovanni d’Arco). La rencontre, ouverte à tous, sera introduite par Mgr François Bousquet, recteur de Saint-Louis-des-Français et par Mme Preziosa Terrinoni, présidente de la section romaine de l’Union nationale italienne de transport des malades à Lourdes et dans les sanctuaires internationaux (Unitalsi).

Dans la journée, Mgr Perrier remettra son livre au pape François, à la veille de la fête de Notre Dame de Lourdes, 11 février, qui marque l’anniversaire de la première des 18 apparitions de la Vierge Marie à sainte Bernadette (1858). Le pape François qui doit se rendre en France, à Paris et à Lourdes justement, en 2015 ou 2016.

Mgr Perrier a accueilli deux papes à la Grotte de Massabielle : saint Jean-Paul II en 2004 et Benoît XVI en 2008. Il se consacre aujourd’hui à approfondir le message que la Vierge Marie transmet à l’humanité.

Dans son livre, il rassemble des chroniques écrites pour Zenit, méditant sur Bernadette, au fil des apparitions, et sur les fêtes mariales qui ponctuent l’année liturgique.

Voici ce que Mgr Perrier écrivait l’an dernier pour la fête du 11 février. Ses chroniques correspondaient à chaque fois aux dates des apparitions de la Vierge.

Jeudi 11 février 1858

Première apparition 

Fête de Notre-Dame de Lourdes

C’est la plus célèbre des apparitions. Le scenario est connu. Bernadette, sa sœur cadette et une amie partent ramasser du bois en fin de matinée. Elles sortent de la petite ville de Lourdes et se dirigent vers un terrain communal pour ne pas être accusées de vol dans une propriété privée. La sœur et l’amie traversent un petit canal qui avait alimenté des moulins avant de rejoindre le Gave devant la grotte de Massabielle. Bernadette hésite à traverser et laisse les deux autres s’éloigner.

Tout commence par le bruit du vent. Et pourtant, les branches des peupliers de la prairie ne remuent pas. Puis, au creux de la grotte, une niche s’éclaire. Dans la lumière apparaît une petite demoiselle, comme Bernadette l’appellera d’abord. L’Apparition tient entre ses doigts un chapelet. Bernadette tire le sien de son tablier : un chapelet de deux sous, mais que sa maman lui avait acheté au sanctuaire de Betharram, à quelques kilomètres de Lourdes, peu de temps avant.

Le chapelet est constitué de grains qui permettent de compter les Ave Maria, rythmés par le Notre Père. Mais à l’extrémité du chapelet, se trouve la croix. La croix est l’arme par laquelle le Christ a triomphé du Mal, du Malin. Bernadette ne veut pas être victime d’une illusion, encore moins d’une sorcellerie, d’une diablerie. Elle prend donc la croix et veut elle-même se marquer du signe de la croix.

Elle n’y parvient pas. Elle raconte elle-même : le bras m’est tombé. Mais quand elle voit l’Apparition faire le signe de la croix, elle l’imite : « Alors, je pus », dit-elle. A la suite de cela, l’Apparition et Bernadette réciteront leur premier chapelet. Mais arrêtons-nous sur ce signe de croix.

Bernadette avait eu un réflexe chrétien : dans le danger, faire confiance à la croix du Christ. « O Croix, victoire éclatante », dit un cantique bien connu. Mais peut-être son geste avait-il quelque chose de trop mécanique, trop ritualiste, presque magique. Marie arrête son geste et se signe elle-même. C’est de Marie que Bernadette aura appris à faire le signe de croix de telle manière que, toute sa vie, ceux qui la verront se signer en seront bouleversés.

A Lourdes, Marie apparaît sans l’Enfant, mais non sans le Christ. Au contraire, son premier geste renvoie au Christ. Comment en serait-il autrement puisqu’elle a été près de lui au Golgotha et qu’elle est aujourd’hui près de lui dans la gloire. Six semaines plus tard, l’Apparition finira par dire qu’elle est l’Immaculée Conception : cette grâce particulière, son Fils l’a gagnée pour sa Mère sur la Croix. Marie est la première des sauvés.

A l’entrée des Sanctuaires par la porte principale, la porte Saint-Michel, le Calvaire des Bretons traduit dans la pierre l’expérience de la première apparition : ce qui est chrétien est sous le signe de la Croix. La Croix est la signature chrétienne. Quand il est venu en pèlerinage à Lourdes en 2008, le pape Benoît XVI a dit du signe de la Croix qu’il était comme la « synthèse » de toute la foi chrétienne.

En ce jour anniversaire de la première apparition, nous pourrions demander à Marie de nous apprendre, comme à Bernadette, la noblesse, la beauté du signe de la Croix.

O Marie,

toi qui connais mieux que nous le vrai sens de la Croix,

apprends-nous, comme à Bernadette,

la dignité de ce geste

et des mots qui l’accompagnent :

Au Nom du Père et du Fils et du Saint-Esprit

Amen !

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Anne Kurian-Montabone

Baccalauréat canonique de théologie. Pigiste pour divers journaux de la presse chrétienne et auteur de cinq romans (éd. Quasar et Salvator). Journaliste à Zenit depuis octobre 2011.

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