Chine : Procès à huis-clos de trois chrétiens protestants

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Accusés d’avoir « fourni des renseignements à des organisations hors de Chine »

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CITE DU VATICAN, Vendredi 2 avril 2004 (ZENIT.org) – Trois chrétiens protestants sont jugés dans un procès à huis clos pour avoir « fourni des renseignements à des organisations hors de Chine », révèle « Eglises d’Asie », l’agence des Missions étrangères de Paris, dans son édition du 1er avril (EDA 394, eglasie.mepasie.org)

Le 16 mars dernier, soit à peine quatre jours après que l’Assemblée nationale populaire eut voté un amendement inscrivant dans la Constitution de la République populaire de Chine « le respect et la protection des droits de l’homme » , un tribunal de Hangzhou, dans la province du Zhejiang, a ouvert le procès, tenu à huis clos, de trois chrétiens protestants. Arrêtés en octobre et en novembre 2003 (1), Liu Fenggang, Xu Yonghai et Zhang Shengqi sont accusés d’avoir « fourni des renseignements à des organisations situées hors de Chine » et risquent pour cela une peine de prison de dix ans. Initialement, le chef d’inculpation portait sur « la divulgation de secrets d’Etat », un crime passible de l’emprisonnement à vie.

Concrètement, la justice chinoise reproche à ces trois hommes de s’être documentés sur un mouvement de répression qui a visé en juillet 2003 les « Eglises domestiques » protestantes de la ville de Hangzhou. Plus d’une dizaine de lieux de culte protestants non officiellement enregistrés auprès du Bureau des Affaires religieuses et auprès du Mouvement des trois autonomies ont été détruits ou fermés et plus de 300 chrétiens interpellés, certains d’entre eux étant brutalisés. Liu Fenggang, un Pékinois, se serait rendu sur place pour enquêter et aurait ensuite divulgué les informations en sa possession à des organisations situées à l’étranger. Xu Yonghai l’aurait aidé à imprimer son rapport d’enquête et Zhang Shengqi aurait contribué à le diffuser par Internet.

Le jour du procès, à Hangzhou, la police a empêché les proches des trois accusés d’assister aux débats. Le procès s’est déroulé à huis clos et le verdict n’a pas été rendu public. Contacté au téléphone par l’Agence France-Presse, un employé du tribunal s’est refusé à tout commentaire, déclarant simplement : « Ceci concerne la sécurité de l’Etat. Nous ne pouvons en parler avec des journalistes. »

(1) Voir EDA 392
© EDA

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ZENIT Staff

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