Chine: Première rencontre religieuse internationale depuis 50 ans

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Ouverture du Forum bouddhiste mondial

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ROME, Jeudi 13 avril 2006 (ZENIT.org) La Chine accueille à partir de ce jeudi 13 avril, son premier forum international d’envergure consacré au bouddhisme. « Eglise d’Asie » évoque la préparation de cet événement sans précédent (cf. EDA 438, eglasie.mepasie.org).

L’Association bouddhiste de Chine et l’Association de Chine pour les échanges culturels et religieux organisent un forum international consacré au bouddhisme. L’événement, une première en Chine populaire, rassemble, à Hangzhou, du 13 au 17 avril, un millier de moines et d’experts du bouddhisme en provenance d’une dizaine de pays ; des moines de Hongkong et de Taiwan y prennent part.

Interrogé par l’agence Reuters (1) sur le fait de savoir si l’organisation de ce forum, menée avec le soutien des autorités, indiquait que le gouvernement chinois adoptait une attitude de plus grande tolérance envers les religions, Xiao Wunan, vice-président de la Fondation bouddhiste mondiale pour la paix, a déclaré : « La religion jouera un grand rôle dans la création en Chine d’une société harmonieuse. » L’un des carrefours du forum a pour objet : « Un monde harmonieux commence à l’intérieur de soi-même. »

Selon Xu Youyu, professeur de philosophie à l’Académie chinoise des sciences sociales, l’appui des plus hautes autorités du pays est indispensable à l’organisation d’un tel forum. Il estime ainsi que le président Hu Jintao, dont un des leitmotive politiques est l’édification d’une « société harmonieuse », a approuvé l’initiative. « Cela l’aidera à améliorer son image et c’est aussi pour lui un moyen sûr, le moins risqué, le plus facile à contrôler » pour contrer le mauvais effet donné ces derniers temps par des arrestations de journalistes, d’internautes, de militants des droits de l’homme et d’universitaires.

S’agissant du bouddhisme, l’invitation au forum des principales personnalités du bouddhisme tibétain est une question sensible. « Les temps ne sont pas mûrs » pour inviter le dalaï lama et le karmapa lama, tous deux réfugiés en Inde, a déclaré Xiao Wunan, « mais nous n’excluons pas cette possibilité à l’avenir. »

Le panchen lama désigné par Pékin devait participer au forum. En revanche, le garçon choisi par le dalaï lama pour être le panchen lama, second personnage du bouddhisme tibétain, n’est pas réapparu en public depuis sa disparition en 1995 (2).

(1) Reuters, 17 mars 2006
(2) Le garçon choisi par le dalaï lama comme étant le nouveau panchen lama a été enlevé en 1995 et serait maintenu au secret par les autorités chinoises qui cherchent à imposer leur propre candidat. Voir à ce sujet EDA 119, 201, 202, 204, 301, 311

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ZENIT Staff

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