Chine : « désir sincère » d’améliorer les relations avec le Vatican

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Réactions à Pékin et Taiwan

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ROME, Jeudi 27 octobre 2005 (ZENIT.org) – Pékin réagit positivement aux ouvertures faites par le synode et par le cardinal Angelo Sodano en faveur de la normalisation des relations indiquent aujourd’hui plusieurs agences de presse italiennes relayés par le journal télévisé de RAI 1.

Le porte-parole du ministère chinois des Affaires étrangères, M. Kong Quan, a en effet exprimé le « désir sincère » du gouvernement de Pékin, d’améliorer ses relations avec le Vatican.

La Chine, a dit Kong, souhaite que le Saint-Siège « fasse suivre les paroles par les faits ».

Des gestes de détente
Le quotidien « La Stampa » fait état pour sa part de « gestes de détente envers les Chinois de la part du Saint-Siège qui auraient créé une « nouvelle atmosphère de confiance et de transparence entre les parties ».

« Cette atmosphère est considérée par Pékin comme la condition préalable pour arriver à la normalisation » précise le quotidien turinois.

Et de préciser : « Il n’y a pas d’idée préconçue sur la question de la liberté religieuse demandée par Sodano, mais le point a été souligné dans le Livre blanc sur la démocratie publié la semaine passée à Pékin ».

En échange, souligne La Stampa en citant des sources anonymes, Pékin veut la rupture des relations avec Taiwan, chose que le cardinal Sodano est prêt à concéder : « Une normalisation pourrait être alors même près d’arriver. Même s’il ne faut pas s’attendre à des passages à l’improviste, il faut attendre encore quelque temps ».

Association patriotique
Anthony Liu, vice-président de l’Association patriotique à la tête de l’Eglise dite officielle, a répondu pour sa part par une accusation: « Le principal obstacle est que de la part du Vatican il doit y avoir une plus grande sincérité. Benoît XVI veut vraiment améliorer les relations avec la Chine, mais le point est ailleurs : au Vatican, tous sont d’accord avec lui ? Je pense que c’est là le plus grand obstacle ».

Réaction de Taiwan
Pour sa part enfin, l’ambassadeur de Taiwan près le Saint-Siège, M. Chou-Seng Tou, avait confié mercredi à l’agence Apic que le retour de la liberté religieuse en Chine, que, par conséquent, le rétablissement officiel de relations diplomatiques de Rome avec Pékin était encore loin, et qu’il n’y avait « rien de nouveau » dans les propos du secrétaire d’Etat.

Il précisait : « Tout le monde sait que le Vatican souhaite établir des relations avec la Chine le plus tôt possible », mais il se montrait sceptique sur la possibilité du progrès de la liberté religieuse. Il disait cependant souhaiter que ses « compatriotes » de Chine continentale « puissent jouir un jour de la même liberté qu’à Taiwan ».

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ZENIT Staff

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