Chine: "De moins en moins de femmes dans la société", constate Fides

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Une conséquence de « l´enfant unique »

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CITE DU VATICAN, Vendredi 8 mars 2002 (ZENIT.org) – la société chinoise compte de moins en moins de femmes, constate Fides, et c´est l´une des conséquences de la politique de « l´enfant unique » imposée par le gouvernement.

Il y aura de moins en moins de femmes en Chine : la  » politique de l’enfant unique « , ajoutée à la préférence accordée aux garçons par les parents, risque d’entraîner un grand déséquilibre social. L’alarme a été lancée par Mme Ren Yuling, déléguée du Comité Consultatif Politique du Peuple Chinois, qui a commenté des chiffres du dernier recensement : d’après les indices de natalité, il y a actuellement en Chine 119,35 garçons de moins de cinq ans, pour 100 filles ; ce chiffre devient 121,06 garçons sur 100 filles pour les enfants de moins de 4 ans.  » Dans plusieurs régions, déclara-t-elle, les chiffres sont plus alarmants encore : dans la Province de Guangxi, on arrive à 140 garçons pour 100 filles, et à 135 garçons pour 100 filles dans la Province de Hainan « .

 » Si nous ne faisons rien pour contrôler le déséquilibre entre garçons et filles, comment les hommes pourront-ils trouver une épouse dans 25 ans ?  » demande-t-elle, toujours selon Fides. Les experts attribuent cette différence au phénomène des filles qui, à la naissance sont données à des couples, mais qui ne sont pas enregistrées. Dans de nombreux cas, les filles sont abandonnées, ou on fait avorter la mère. De la sorte, les parents, qui sont contraints par la politique de l’enfant unique, peuvent essayer à nouveau d’avoir une garçon.

Le manque éventuel d’épouses pour les Chinois a fait naître un grand nombre de problèmes sociaux et moraux graves, comme l’enlèvement et la vente de femmes et de filles, et une industrie florissante de la prostitution. D’après Mme Ren, on ne peut ignorer le lien entre le manque d’épouses pour les hommes, et le problème assez répandu de l’enlèvement de femmes.  » Les statistiques indiquent que des hommes ne pourront jamais satisfaire leur désir d’avoir une compagne, et que c’est pour cela qu’ils recourent à des pratiques criminelles « .

La  » politique de l’enfant unique  » et la préférence des parents pour les garçons entraînent des milliers d’avortements quand la mère attend une fille, constate encore Fides.  » Nous devons changer la mentalité selon laquelle les garçons sont appréciés, et les filles rejetées. Il faut travailler pour éviter la sélection selon le sexe dans les hôpitaux, et encourager l’enregistrement de tous les enfants  » a déclaré Mme Ren. Même si la loi sur la Santé de la Femme et de l’enfant, approuvée en 1995, a interdit de manière spécifique la pratique de l’avortement en raison du sexe, il existe des échappatoires, des médecins qui se laissent corrompre, et un marché noir florissant, qui font que la pratique se poursuit. D’après une étude remontant à l’an 2000, l’infanticide se rencontre dans de nombreuses familles, et est considéré comme  » un avortement retardé « .

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ZENIT Staff

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