Chemin de Croix au Colisée, une tradition reprise par Paul VI

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De grands noms auteurs des méditations

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ROME, Mardi 18 mars 2008 (ZENIT.org) – C’est le pape Paul VI qui a repris, en 1964, la tradition du Chemin de Croix au Colisée, qui avait été inaugurée en 1750 par saint Léonard de Port-Maurice (1676-1751), sa ville natale, en Ligurie. Il est en quelque sorte considéré comme « l’inventeur » du Chemin de Croix.

Ayant une profonde dévotion pour la Vierge Marie, saint Léonard codifia en fait la pratique du Chemin de Croix, tandis qu’il transmettait aux fidèles la pratique de l’adoration perpétuelle du Saint Sacrement, et la dévotion à l’Immaculée conception. Saint Léonard éleva de nombreux chemins de croix, partout en Italie.

De 1970 à 1978, le pape Paul VI a conduit lui-même le Chemin de Croix du Colisée, à partir, successivement de textes bibliques (1970), de méditations de saint Léon Le Grand (1971), de saint Augustin d’Hippone (1972); de saint François de Sales (1973); de saint Ambroise de Milan (1974); de saint Paul de la Croix (1975); de différents Pères de l’Eglise (1976); de sainte Thérèse d’Avila, qu’il avait proclamée docteur de l’Eglise en 1970 (1977) et de saint Bernard de Clairvaux (1978).

Jean-Paul II a présidé pour la première fois le Chemin de Croix au Colisée en 1979, avec des méditations tirées des écrits de Paul VI.

En 1980, les textes étaient tirés de la Règle de saint Benoît, saint patron de l’Europe, en 1981, de textes de sainte Catherine de Sienne, elle aussi proclamée docteur de l’Eglise par Paul VI en 1970, en 1982 ils étaient tirés des écrits de saint Bonaventure, et en 1983 par des textes de la bienheureuse Angèle de Foligno.

Pour la clôture de l’Année sainte de la rédemption 1984 le pape Jean-Paul II avait lui-même composé les méditations, comme il le fera aussi en l’an 2000, des méditations inspirées aussi de son récent pèlerinage à Jérusalem. On se souvient qu’à l’improviste le pape avait souhaité, le dernier jour de son pèlerinage, dimanche 26 mars, se rendre à nouveau au Golgotha, au pied de la Croix.

Depuis 1985, le pape faisait en effet appel à des personnalités contemporaines, dont André Frossard, en 1986 ; le cardinal Hans Urs von Balthasar, en 1988 ; le Patriarche latin de Jérusalem, Michel Sabbah, en 1990 ; Mère Anna Maria Canopi, abbesse de l’abbaye bénédictine italienne » Mater Ecclesiae «, près de Novare. Mais aussi des personnalités d’autres confessions chrétiennes, comme le patriarche de Constantinople Bartholomée Ier, en 1994 ; une moniale protestante, Minke de Vries, de Grandchamp, en Suisse, en 1995 ; sa sainteté Karékin Ier Catholicos de tous les Arméniens, en 1997 ; le théologien orthodoxe français, laïc, Olivier Clément, en 1998; ou bien des personnalités représentant les souffrances du monde contemporain comme le cardinal Vinko Puljic, archevêque de Sarajevo, en 1996. Le dernier chemin de Croix, en 2005, avait été confié au cardinal Joseph Ratzinger.

En 2006, Benoît XVI les a confiées à Mgr Angelo Comastri, aujourd’hui cardinal et Vicaire général du pape pour la Cité du Vatican, et en 2007 au bibliste italien Mgr Gianfranco Ravasi, devenu depuis président du Conseil pontifical de la culture.

Anita S. Bourdin

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ZENIT Staff

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