Chartreux: Oui aux appels des jeunes Églises à fonder des monastères

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Message de Jean-Paul II pour le IXe centenaire de la mort de S. Bruno

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CITE DU VATICAN, Lundi 15 mai 2001 (ZENIT.org) – Le pape invite la famille cartusienne à répondre à l´appel de jeunes Eglises à fonder des monastères, en soulignant la « fécondité missionnaire » des monastères.

Message du IXe centenaire
Le pape a adressé un Message, en date du 14 mai, au Ministre général des Chartreux, le P. Père Marcellin Theeuwes, et à « tous les membres de la famille cartusienne », à l´occasion du IXe centenaire de la mort de S. Bruno (6 octobre 1101). On y retrouve certains accents de Novo millennio ineunte et du message du pape aux moniales de Malte, la semaine passée.

Guetteur infatigable
« Guetteur infatigable du Royaume qui vient, cherchant à ´être´ avant de ´faire´, l´Ordre cartusien donne à l’Église vigueur et courage dans sa mission, pour avancer au large et pour permettre à la Bonne Nouvelle du Christ d’enflammer toute l’humanité », continue le pape qui prie pour des vocations cartusiennes, en particulier dans les territoires des « jeunes Eglises ». « J´invite aussi les responsables de la famille cartusienne à répondre sans peur aux appels des jeunes Églises à fonder des monastères sur leurs territoires », dit Jean-Paul II.

Fécondité missionnaire des monastères
Le pape met en relief la « fécondité missionnaire des monastères »: « Dans la retraite des monastères et dans la solitude des cellules, patiemment et silencieusement, les Chartreux tissent la robe nuptiale de l’Église, « toute belle comme une fiancée parée pour son époux » (Ap 21,3); ils présentent quotidiennement le monde à Dieu et convient l’humanité tout entière au festin des Noces de l’Agneau ».

Le 6 octobre 1101
« Le 6 octobre 1101, ´brûlant d’amour divin´, Bruno quittait ´les ombres fugitives du siècle´ pour rejoindre définitivement les ´biens éternels´ (cf. Lettre à Raoul, n. 13), rappelle le pape. Les frères de l’ermitage de Santa Maria della Torre, en Calabre, auxquels il avait donné tant d’affection, ne pouvaient se douter que ce ´Dies natalis´ inaugurerait une aventure spirituelle singulière qui produit encore aujourd’hui des fruits abondants pour l’Église et pour le monde ».

Se laisser saisir par Celui qui n’est qu’amour
A propos de ce charisme, le pape ajoute: « Je vous encourage à ne jamais renoncer aux intuitions de votre fondateur, même si l’appauvrissement des communautés, la diminution des entrées et l’incompréhension suscitée par votre choix de vie radical pourraient vous amener à douter de la fécondité de votre Ordre et de votre mission dont les fruits appartiennent mystérieusement à Dieu ! » « Votre vie cachée avec le Christ, comme la Croix silencieuse plantée au cœur de l’humanité rachetée, demeure en effet pour l’Église et pour le monde, insiste Jean-Paul II, le signe éloquent et le rappel permanent que tout être, hier comme aujourd’hui, peut se laisser saisir par Celui qui n’est qu’amour ».

J’ai soif
Jean-Paul II rappelle le moment où Bruno « se sent appelé à se consacrer au bien unique qu’est Dieu lui-même ». Le pape cite la « Lettre à Raoul » où le fondateur écrit: « Et qu’y a-t-il d’aussi bon que Dieu? Plus encore, y a-t-il un autre bien que Dieu seul? Aussi l’âme sainte qui a quelque sentiment de ce bien, de son incomparable éclat, de sa splendeur, de sa beauté, brûle de la flamme du céleste amour et s’écrie: ´J’ai soif du Dieu fort et vivant, quand irai-je voir la face de Dieu´ » (n. 15).

Un style de vie érémitique
Le pape souligne « le caractère radical de cette soif » qui conduit le fondateur à inventer « un style de vie érémitique, où tout favorise la réponse à l’appel du Christ qui, de tout temps, choisit des hommes ´pour les mener en solitude et se les unir dans un amour intime´ (Statuts de l’Ordre des Chartreux) ». Un enseignement aussi pour toute l´Eglise: « Par ce choix de ´vie au désert´, Bruno invite dès lors toute la communauté ecclésiale ´à ne jamais perdre de vue la vocation suprême, qui est de demeurer toujours avec le Seigneur´ (Vita consecrata, n. 7) ».

Charité fraternelle, fécondité d´une vie
Le pape souligne en même temps que « la recherche de Dieu dans la contemplation est indissociable de l’amour des frères, amour qui nous fait reconnaître le visage du Christ dans le plus pauvre d’entre les hommes », et que « la contemplation du Christ vécue dans la charité fraternelle reste le chemin le plus sûr de la fécondité de toute vie ».

« La contemplation du visage du Christ » affirme le pape, est « source d’efficacité apostolique et moteur de la charité fraternelle ». Un appel pour la famille cartusienne et pour tous les chrétiens, explique le pape, à « demeurer vigilants dans la prière afin d’accueillir leur Seigneur! »

Le désert, dépossession
Dans la ligne de Novo millennio ineunte, le pape insiste sur l´importance de cette  » vocation à la prière et à la contemplation, qui caractérise la vie cartusienne ». Mais ce désert n´est pas que délices spirituelles, le pape évoque aussi « ce lieu d’épreuve et de purification de la foi ».

Toutes les dimensions de la personne
Le pape indique aussi les obstacles à lever pour favoriser les vocations: « La complexité des cheminements personnels, les fragilités psychologiques, les difficultés à vivre la fidélité dans le temps, invitent à ce que rien ne soit négligé pour fournir à ceux qui demandent à entrer au désert de la Chartreuse une formation qui englobe toutes les dimensions de la personne ».

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ZENIT Staff

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