Cellules souches embryonnaires, importation en France et refus en Allemagne

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«J´ai été un embryon, tu as été un embryon»

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CITE DU VATICAN, Lundi 7 mai 2002 (ZENIT.org) – En France, le ministre sortant de la Recherche, Roger Gérard Schwartzenberg vient de donner son accord à l’importation de deux lignées de cellules souches issues d’embryons humains, annonce la revue de presse de la Fondation Jérôme Lejeune (genethique.org). En Allemagne, un Land préfère investire dans la recherche sur les cellules souches adultes: «J´ai été un embryon, tu as été un embryon», décline un chercheur.

Ces cellules seront cédées gratuitement par le Monasch Institute (Australie) à la suite de la demande du docteur Jacques Hatzfeldt, directeur du laboratoire de biologie des cellules souches humaines du CNRS. Cette décision intervient alors que le projet de loi relatif à la bioéthique, qui autorise les recherches sur les cellules souches d’embryons surnuméraires est en suspens. Pour prendre une telle décision, le ministre s’est basé sur un article de la loi du 1er juillet 1998 relative au renforcement de la veille et du contrôle sanitaire de produits destinés à l’homme. Il estime que cette décision permettra aux chercheurs français d’éviter de prendre du retard en attendant l’adoption de la loi. « Il appartiendra à mon successeur de confirmer ou de retirer cette autorisation » a-t-il conclu.
On ne peut que s’étonner de cette précipitation du ministre à la veille de quitter le gouvernement. Le projet de loi relatif à la bioéthique, discuté à l’Assemblée en janvier, n’a pas encore été adopté par le Sénat. Cette décision hâtive ne rentre donc pas dans un cadre législatif. Le débat n’est pas clos en France (ndlr).

Le gouvernement du Bade-Wurtemberg a décidé d´investir massivement dans la recherche sur les cellules souches adultes. 11,5 millions d´euros vont servir à créer un nouveau centre de recherche à Ulm. Ce centre sera opérationnel dès 2004 et veut se positionner à la pointe des thérapies cellulaires et organiques régénératrices.

Cette politique a été conseillée par Konrad Beyreuther, biologiste de l´université d´Heidelberg, qui refuse la recherche sur les cellules souches embryonnaires pour des raisons éthiques. Il débute ainsi son discours «j´ai été un embryon, vous avez été un embryon…» Pour lui, l´avenir de la thérapie génique réside «d´abord et surtout» dans les cellules souches adultes.

Le ministre-président du Bade-Wurtemberg, Erwin Teufel, a de son côté rejeté la loi «hypocrite» votée le 18 avril dernier par le parlement allemand au sujet de l´importation de cellules souches et de lignées de cellules embryonnaires.

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ZENIT Staff

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