CITE DU VATICAN, Mardi 30 avril 2002 (ZENIT.org) – Les déclarations des évêques publiées sur le site de la Conférence des évêques de France étaient ce matin au nombre de 24, dont certaines conjointes avec les responsables religieux d´autres confessions, comme à Nice (ZF020429), Strasbourg, à Nîmes par exemple.
Nous publions ci-dessous la déclaration, en date du 26 avril, de Mgr de Berranger, évêque de Saint-Denis en France et membre du conseil pontifical Justice et paix.
Communiqué de Mgr Olivier de Berranger, évêque de Saint-Denis-en-France
Les responsables des Eglises, en France, s´en tiennent traditionnellement à la plus grande discrétion à la veille d´un scrutin politique. Ils le font par respect pour la laïcité, manifestant ainsi leur confiance dans le jugement des électeurs, croyants ou non.
Cette fois, à la veille du second tour des élections présidentielles, j´estime de mon devoir de rompre le silence. Le premier tour, marqué par une augmentation grave des abstentions et par la montée du vote extrémiste, est révélateur d´une démocratie malade.
Je ne peux, en particulier, laisser croire que le Front national serait investi d´une quelconque légitimité morale, sous prétexte qu´il utilise des slogans empruntés au catholicisme ! Son idéologie d´intolérance et de xénophobie, son projet nationaliste de repli sur soi, son refus de la différence sont aux antipodes de l´Évangile. « Que celui qui a des oreilles pour entendre, qu´il entende ».
Olivier de Berranger,
évêque de Saint-Denis-en-France
