Catéchèse de Benoît XVI : La sublimité de la pensée de saint Thomas d’Aquin

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Le pape évoque un « épisode mystérieux » de la fin de sa vie

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ROME, Mercredi 2 juin 2010 (ZENIT.org) – Benoît XVI a consacré sa catéchèse du mercredi à saint Thomas d’Aquin, en cette veille de la fête du Saint-Sacrement dont saint Thomas a composé les textes liturgiques, à la demande du pape Urbain IV, comme le pape l’a souligné. Mais surtout, le pape a évoqué un « épisode mystérieux » de la fin de la vie de l’auteur de la Somme Théologique.

Benoît XVI a ainsi repris ses catéchèses sur les grands maîtres spirituels et les théologiens du Moyen Age.

Il a rappelé, en citant l’encyclique de Jean-Paul II «  Fides et Ratio » que saint Thomas a toujours été « proposé par l’Eglise comme un maître à penser et un modèle pour la façon juste de faire de la théologie ».

« Cela ne surprend pas, qu’après saint Augustin, parmi les écrivains ecclésiastiques mentionnés par le Catéchisme de l’Eglise catholique, saint Thomas soit cité plus que tout autre, et 61 fois : il a été appelé Doctor Angelicus, peut-être pour ses vertus, en particulier la sublimité de sa pensée et la pureté de sa vie ».

Mais le pape s’est aussi arrêté à la fin de la vie de saint Thomas, « dans une atmosphère particulière ». « En décembre 1273, il a en effet appelé « son ami et secrétaire Réginald, pour lui faire part de sa décision d’interrompre tout travail, parce que, durant la célébration de la messe, il avait compris, par une révélation surnaturelle, que ce qu’il avait écrit jusqu’ici n’était qu’un « tas de paille ». »

Pour Benoît XVI, cet « épisode mystérieux » aide à « comprendre non seulement l’humilité personnelle de Thomas, mais aussi le fait que tout ce que nous réussissons à penser ou à dire sur la foi, si élevé et pur soit-il, est infiniment dépassé par la grandeur et la beauté de Dieu, qui nous sera révélée en plénitude au paradis ».

« Quelques mois après, a poursuivi le pape, toujours plus absorbé dans une méditation pensive, Thomas mourut alors qu’il était en route pour Lyon, où il se rendait pour participer au concile œcuménique convoqué par le pape Grégoire X ».

« Il s’est éteint, après avoir reçu le Viatique avec des sentiments de grande piété, à l’abbaye cistercienne de Fossanova », dans le Latium, le 7 mars 1274 : l’abbaye est aujourd’hui habitée par des Franciscains.

Mais le pape a ajouté aussi cet autre épisode de la vie du saint dans lequel il voit un résumé de sa vie et de son enseignement : « Alors que le saint, selon son habitude, priait devant le Crucifix, un matin, tôt, en la chapelle saint Nicolas de Naples, Dominique de Caserta, sacristain de l’église, a entendu un dialogue. Thomas demandait, préoccupé, si ce qu’il avait écrit sur les mystères de la foi chrétienne était juste ».

« Le Crucifié, a rapporté le pape, lui a répondu : « Tu as bien parlé de moi, Thomas. Quelle sera ta récompense ? » Et la réponse que Thomas a donnée est celle que nous aussi, amis et disciples de Jésus, nous voudrions toujours lui dire : « Rien d’autre que toi, Seigneur ». »

Anita S. Bourdin

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ZENIT Staff

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