Caritas Internationalis : une "justice climatique" pour les plus pauvres

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Michel Roy évoque les conséquences du changement climatique dont les premières victimes sont les pays en développement, en marge de la XXème Assemblée générale de Caritas.

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Caritas Internationalis plaide pour une « justice climatique » qui mette les plus pauvres « au centre de l’attention » : ils sont en effet les premières victimes du changement climatique.

Le changement climatique sera au cœur des travaux de la XXème Assemblée générale de Caritas Internationalis, organisée à Rome du 12 au 17 mai sur le thème « Prendre soin de la création, une seule famille humaine ».

L’événement a été présenté par le cardinal Óscar Andrés Rodríguez Maradiaga, président de Caritas Internationalis, Michel Roy, secrétaire général, le P. Gustavo Gutiérrez, O.P., théologien et Haridas Varikottil, expert en agriculture de Caritas Inde, ce mardi 12 mai au Vatican.

« Ces dernières décennies, la question du changement climatique a pris beaucoup d’importance et nous le voyons de manière très évidente », souligne Michel Roy au micro de Radio Vatican : « La multiplication des catastrophes naturelles sur la planète est quelque chose de réel que l’on peut vérifier constamment. Typhons, inondations, sécheresse… tout cela s’est multiplié, provoquant un appauvrissement des communautés victimes et des mouvements de migration. »

Mais, fait-il observer, « quand le climat change, les répercussions se font sentir spécialement sur les populations les plus pauvres », notamment « la zone tropicale qui va des Philippines jusqu’en Amérique centrale ».

Or « ces populations ne sont pas responsables de ce changement » : les responsables, ce sont les populations du nord. Michel Roy plaide pour une « justice climatique » qui mette les victimes de cette situation « au centre de l’attention » et qui construise « un nouveau paradigme de développement autour des espoirs de ces populations, en impliquant toutes les forces », gouvernements et secteurs privés.

Pour « freiner ce phénomène », tout le monde doit agir, insiste-t-il en rappelant les opportunités particulières de cette année 2015 : « l’encyclique sur l’écologie humaine devrait sortir fin juin-début juillet ; les Nations-Unies adopteront en septembre, au cours de leur assemblée générale, les objectifs de développement durable ; en décembre, il y aura le sommet extraordinaire de Paris sur le climat qui sera la dernière occasion pour prendre des décisions pour mettre un frein à ce changement climatique, avant qu’il ne devienne irréversible ».

Durant l’Assemblée, qui a lieu tous les quatre ans, les membres de Caritas chercheront à « aider le pape à construire une Église pauvre pour les pauvres, à faire en sorte que les communautés chrétiennes s’ouvrent davantage, soient plus proches de leurs frères et sœurs victimes de la pauvreté », conclut le secrétaire général.

Avec Océane Le Gall pour la traduction

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Anne Kurian-Montabone

Baccalauréat canonique de théologie. Pigiste pour divers journaux de la presse chrétienne et auteur de cinq romans (éd. Quasar et Salvator). Journaliste à Zenit depuis octobre 2011.

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