Caritas Internationalis condamne la violation des droits de l’homme en Ouganda

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ROME, Vendredi 17 mars 2006 (ZENIT.org) – Plusieurs organisations internationales dont Caritas Internationalis, dénoncent, dans une déclaration commune, la violation constante des droits de l’homme dans le nord et l’est de l’Ouganda : enlèvements de femmes et d’enfants, actes de violence perpétrés aveuglément contre les civils, etc.

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Depuis le début de l’insurrection, il y a plus de vingt ans, 25.000 enfants auraient été kidnappés. Ils sont menacés de mutilations, de tortures ou de mort, enrôlés de force dans l’Armée de résistance du Seigneur (ARS), qui s’oppose aux forces gouvernementales. Les enfants qui ont survécu sont probablement encore en captivité, peu d’entre eux ayant réussi à s’échapper, précise un communiqué de Caritas Internationalis, daté du 2 mars.

Les femmes enlevées sont surtout utilisées comme esclaves sexuelles par les chefs de l’ARS.

Les organisations demandent aux Nations unies de reconnaître officiellement que le conflit, du fait des souffrances qu’il a causées aux civils ougandais, s’est transformé en crise humanitaire.

Caritas Internationalis dénonce entre autres la création de camps « protégés » où le gouvernement transfère de force les populations déplacées. 1,7 million de personnes y auraient été transférées ; le Ministère de la santé précise que 1000 d’entre elles meurent chaque jour à cause des mauvaises conditions de vie. Les civils dépérissent dans ces camps sans avoir la moindre possibilité de subvenir à leurs besoins, et ils demeurent ainsi totalement dépendants de l’aide que leur envoient les organisations humanitaires internationales.

En outre, environ 30 000 enfants quittent les camps chaque nuit pour aller se réfugier en ville et échapper, après une pénible marche, aux raids habituels de l’ARS, qui se poursuivent malgré la promesse d’une protection. Les forces gouvernementales, sont en nombre insuffisant pour faire leur travail, et, commettent aussi des exactions et des violences dans les camps qu’elles sont censées protéger.

Les opérations de secours sont freinées par les attaques perpétrées dans la région par les groupes rebelles, mais aussi par les récents assassinats de représentants d’organisations humanitaires et les menaces qui pèsent en permanence sur les convois d’aide humanitaire.

Les signataires de cette déclaration commune condamnent les violations des droits de l’homme perpétrées contre les civils par les deux factions du conflit. Ils demandent également à la communauté internationale de se mobiliser davantage si l’Ouganda n’est pas en mesure de faire respecter les droits de l’homme et d’assurer un niveau de sécurité minimum à ses citoyens.

La résolution souligne aussi l’importance de traduire les accusés en justice et de protéger les témoins au procès, des éléments qui garantiraient un véritable retour à la paix.

Les signataires de cette déclaration conjointe sont : le Service mondial juif américain, Caritas Internationalis, Human Rights Watch, la Fédération internationale des droits de l’homme, l’International Rescue Committee, l’International Save the Children Alliance, le Service jésuite pour les réfugiés, Mennonite Central Committee, Norwegian Refugee Council et World Vision International.

Ce document a été présenté le 13 mars lors de la 62ème session de la Commission des droits de l’homme.

Caritas Internationalis est une confédération comprenant 162 organisations catholiques de secours, de développement et de service social, présente dans plus de 200 pays et territoires.

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ZENIT Staff

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