Carême : arrêter le double-jeu

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Visite à la paroisse Sainte-Marie-Mère-du-Rédempteur

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Pour le carême, le pape François exhorte à cesser le double jeu du « catholique qui va à l’église… et vit comme un païen » : il s’agit d’« ouvrir son cœur à la miséricorde de Dieu » afin qu’Il nettoie « la saleté du péché ».

Le pape a visité la paroisse Sainte-Marie-Mère-du-Rédempteur, à Tor Bella Monaca, dans l’est du diocèse de Rome, ce 8 mars 2015, IIIe dimanche de carême.

Arrivé aux environs de 15h45, il s’est d’abord arrêté à l’église de Sainte-Jeanne-Antida, pour un rendez-vous avec les malades et les pauvres assistés par les Missionnaires de la Charité.

Puis il a rencontré les enfants et les jeunes catéchisés sur la paroisse, au terrain de sport et enfin a retrouvé le Conseil pastoral et les animateurs, avant de confesser quelques personnes comme il le fait traditionnellement lorsqu’il est en visite pastorale dans son diocèse.

Au terme de la journée, le pape a célébré la messe aux alentours de 17h40. Durant son homélie, il a médité sur la conclusion de l’Evangile du jour (Jn 2, 13-25) : « Jésus, lui, ne se fiait pas à eux, parce qu’il les connaissait tous et n’avait besoin d’aucun témoignage sur l’homme ; lui-même, en effet, connaissait ce qu’il y a dans l’homme. »

« On ne peut tromper Jésus, il nous connaît de l’intérieur », a noté le pape : « Il connaît tout ce qui est à l’intérieur de notre cœur ; on ne peut tromper Jésus, faire semblant d’être saint, de fermer les yeux… et ensuite pratiquer une vie en faisant ce qu’il ne veut pas ; lui le sait. »

Il a encouragé à cet examen de conscience durant le carême : « Est-ce que Jésus se fie à moi ou est-ce que je mène un double jeu : le catholique qui va à l’église… et vit comme un païen ? »

Le pape a invité le baptisé à regarder son propre cœur avec honnêteté, les choses « bonnes » comme les mauvaises et à engager un dialogue avec le Seigneur : « Je suis pêcheur… Je veux que tu te fies à moi, alors je t’ouvre la porte pour que tu nettoies mon âme ».

Comme « le Seigneur a nettoyé le temple de Jérusalem », ainsi il nettoie « la saleté de l’âme » humaine, « non pas avec le fouet » mais avec « avec la miséricorde », a-t-il précisé en encourageant à « ouvrir son cœur à cette miséricorde de Dieu ».

La saleté du péché « ne lui fait pas peur. Ce qui l’éloigne c’est le double jeu : faire le juste pour couvrir des péchés cachés… si ton cœur n’est pas juste, si tu ne fais pas justice, si tu n’aimes pas ceux qui ont besoin de l’amour, si tu ne vis pas l’esprit des béatitudes, tu n’es pas catholique, tu es hypocrite », a souligné le pape.

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Anne Kurian-Montabone

Baccalauréat canonique de théologie. Pigiste pour divers journaux de la presse chrétienne et auteur de cinq romans (éd. Quasar et Salvator). Journaliste à Zenit depuis octobre 2011.

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