Card. Poupard : « L’Eglise n’a pas peur de faire face à l’ignorance religieuse »

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Journée de réflexion sur « La littérature entre réalité et imaginaire : la leçon anglo-américaine »

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ROME, Dimanche 14 mai 2006 (ZENIT.org) – Le cardinal Paul Poupard, président du Conseil pontifical de la Culture et du Conseil pontifical pour le Dialogue interreligieux, affirme que l’Eglise doit faire face au « défi de l’ignorance religieuse ».

Le cardinal Poupard est intervenu le 9 mai lors de l’ouverture des travaux de la VIIe Journée de réflexion sur « Le catholicisme et la littérature au XXe siècle » centrée plus exactement sur le thème : « La littérature entre la réalité et l’imaginaire : la leçon anglo-américaine ».

Dans son discours d’introduction le cardinal Poupard a constaté que la production littéraire anglo-américaine « a massivement conquis le marché et l’attention des lecteurs avec des ouvrages qui appartiennent au genre du roman fantastique ».

Selon le cardinal, il s’agit d’un phénomène caractérisé ces dernières années par la « recherche du sacré, du mystère » qui se diffuse sous de multiples formes et manières différentes, « du syncrétisme religieux à l’ésotérisme jusqu’au satanisme » et qui « s’enracine de préférence là où l’ignorance religieuse est plus marquée, ce qui fait aujourd’hui parler d’un retour de l’analphabétisme ».

« Celui qui connaît l’histoire de l’Eglise sait bien que ce n’est pas la première fois que se manifestent des phénomènes de ce genre, a souligné le cardinal Poupard. Mais le fait nouveau est l’ignorance religieuse, en fait, l’ignorance tout court, qui rend difficile le discernement entre la légende, l’imaginaire et l’attaque, même sournoise, contre l’histoire et les valeurs représentées et vécues par l’Eglise ».

Le cardinal français a affirmé que l’Eglise n’a certes pas peur d’affronter les défis qui se présentent à elle depuis deux mille ans, notamment « parce qu’elle est convaincue d’une chose : tout défi peut devenir une opportunité de croissance, de maturation, de confirmation toujours plus responsable et consciente, si elle est accueillie comme telle et si l’on y fait face avec maturité, intelligence et bon sens ».

« Pour transmettre la foi au cœur des cultures marquées par l’indifférence et le relativisme, le premier engagement de l’Eglise est l’éducation. Son devoir est d’enseigner », a-t-il ajouté.

Sans citer d’exemple particulier, le cardinal a ensuite évoqué « certains phénomènes, littéraires et médiatiques, extrêmement déconcertants », qui peuvent « susciter la curiosité, l’intérêt et le désir d’en savoir plus ».

« On demande alors aux chrétiens eux-mêmes, a-t-il conclu, de s’engager plus profondément et de manière intelligente dans le domaine du mystère de la vie, et d’expliquer leurs propres raisons de croire, de montrer le bon sens fondé de leurs choix de vie et de foi, pour en faire participer tous les hommes et femmes prêts au dialogue ».

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ZENIT Staff

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