Card. Castrillón Hoyos « Parce qu’il est réellement présent, je peux parler avec mon Seigneur »

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ROME, Lundi 10 octobre 2005 (ZENIT.org) – « Parce que vraiment homme et réellement présent, je peux parler avec mon Seigneur » : le cardinal Castrillon Hoyos a évoqué la force de la présence réelle du Christ dans l’Eucharistie, lors de la 8e congrégation générale de la XI assemblée générale ordinaire du synode des évêques, sous la présidence du cardinal Juan Sandoval Iñiguez, en présence du pape et de 239 membres du synode, vendredi 7 octobre. Il évoquait l’importance de la « sanctification des ministres de l’Eucharistie » et le célibat sacerdotal.

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Pour le cardinal Darío Castrillon Hoyos, préfet de la congrégation pour le Clergé, « ce synode professe et confirme la foi séculaire de l’Église dans le grand sacrement qui surpasse tous les autres parce qu’en lui est contenu, sous l’apparence des espèces consacrées, de manière véritable, réelle et substantielle, Notre Seigneur Jésus-Christ, vrai Dieu et vrai homme. Dans l’Eucharistie, parce que vraiment homme et réellement présent, je peux parler avec mon Seigneur, je peux m’adresser à Lui sans avoir peur de la pauvreté de mon langage et de mes sentiments; et parce qu’Il est vraiment Dieu, s’ouvre devant moi un horizon infini de contemplation, un terrain de sécurité et de certitudes ».

Pourtant, il s’interrogeait : « Mais le peuple catholique sait-il, avec une sagesse vitale, ce qu’est la sainte Eucharistie? La faible participation à l’Eucharistie dominicale, la disparition des associations de culte eucharistique, le manque de cohérence de nombreuses personnes entre leur pratique eucharistique et leur vie, l’habitude généralisée de communier sans s’être confessé, la pratique du sacrement de la part de divorcés remariés et des personnes violentes suscitent la question suivante: le peuple catholique sait-il vraiment ce qu’est l’Eucharistie? On ne connaît pas assez profondément la grandeur du mystère d’un Dieu qui se fait pain et compagnie, qui séjourne sous la tente du pèlerin pour offrir son amour rédempteur ».

C’est ainsi que le cardinal proposait quelques « solutions » :

La catéchèse
1. « Une catéchèse à tous les niveaux, selon les cultures, les âges, les conditions intellectuelles, économiques et sociales ».

Les prêtres
2. « Ceux qui sont appelés à mettre en oeuvre ce projet sont les prêtres. Choisis depuis toujours par le Père, il ont reçu le sceau du Christ. Fidèles à leur mission, ils ont besoin d’un soutien dans la fatigue du chemin, d’aide et de compréhension dans la fragilité et de guides pour la sainteté. Ils sont plus de 400.000 à ne pas avoir oublié le mandat “faites cela en mémoire de moi” et forment un vaste réseau capillaire. Nous pourrions demander respectueusement à ce que, dans l’Exhortation post-synodale, le Saint-Père les encourage et les stimule. Ce sont eux qui, formés et suivis, peuvent remplir les vides, corriger les abus, donner un enseignement sain et fort. Ils peuvent stimuler et diriger les animateurs laïcs des communautés privées de prêtre stable et célébrer l’Eucharistie, si les circonstances l’exigent, de manière presque itinérante. Avec les prêtres, il y aura les religieux et les religieuses, les familles, les mouvements, les catéchistes, les jeunes, tous ces laïcs engagés, nourris et motivés par l’Eucharistie elle-même. Dans cette entreprise catéchistique, nous pouvons compter sur deux instruments puissants: le Catéchisme de l’Église catholique et le Compendium du Catéchisme donné récemment à l’Église par le Saint-Père ».

La pieuse vénération du sacré
3. « Pour célébrer un culte convenable de l’Eucharistie, il faut récupérer le sens du mystère et de la pieuse vénération du sacré. La dignité du rite exclut la superficialité, la banalisation du sacré. Les abus offusquent la richesse de la réforme liturgique.

Sanctification des ministres de l’Eucharistie
4. « Une action au niveau mondial en vue de la sanctification des ministres de l’Eucharistie s’impose: une profonde réflexion spirituelle, une prière constante, des journées de jeûne et de contemplation silencieuse du visage eucharistique de Jésus, le Seigneur. Tout cela communiquera force et vie à l’ensemble de la famille catholique. La richesse représentée par le célibat, don précieux de l’Esprit Saint, élève l’être et la figure eucharistique du prêtre. Dans le cadre de la culture sexuelle actuelle, le mariage des prêtres ne constituerait ni une garantie ni une sécurité face aux problèmes d’ordre moral qui touchent certains prêtres ».

Le cardinal Hoyos concluait : « Le Synode peut demander au Saint-Père qu’il nous donne la force d’apprécier toujours plus dans notre Église le don inestimable du célibat et barre la route à de fausses attentes qui peuvent créer inquiétude et confusion ».

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ZENIT Staff

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