Actuellement à Rome comme membre du Synode des évêques sur la famille, Mgr Durocher invite les fidèles à faire du mois d’octobre un temps fort d’action de grâces, de réflexion et de prière.
Mgr Paul-André Durocher, archevêque de Gatineau et président de la Conférence des évêques catholiques du Canada (CECC), a envoyé ce message aux catholiques du Canada, en la fête de Notre-Dame-du-Rosaire, le 7 octobre 2014: il est publié par la Conférence des évêques catholiques du Canada.
Dans son message, il souligne trois événements importants dans la vie de l’Église universelle : le Synode extraordinaire des évêques sur la famille; la messe d’action de grâce qui sera présidée par le pape François le 12 octobre en la basilique Saint-Pierre pour célébrer la déclaration reconnaissant la sainteté de Mgr François de Laval et de Mère Marie de l’Incarnation; et la béatification du pape Paul VI qui aura lieu le 19 octobre, lors de la messe de clôture du Synode.
Mgr Durocher, invite les catholiques du Canada à continuer de prier pour le Synode, en plus de présenter une ressource qu’il a rédigée sur le chapelet en famille. Le document est disponible sur le site Internet de la CECC en français, en anglais, en italien et en espagnol. À l’origine, ces réflexions sur le chapelet en famille avaient été préparées et circulées par l’archidiocèse de Gatineau comme ressources de langue française pour la Semaine nationale pour la vie et la famille 2014.
Message de Mgr Durocher
FAISONS DU MOIS D’OCTOBRE UN TEMPS FORT D’ACTION DE GRÂCES,
DE RÉFLEXION ET DE PRIÈRE
La paix et l’amour de notre Seigneur Jésus Christ soient avec vous, frères et sœurs!
Je vous écris depuis le seuil du tombeau des Apôtres Pierre et Paul. Je me trouve à Rome pour participer à la Troisième Assemblée générale extraordinaire du Synode des évêques qui a été inaugurée dimanche dernier par notre Saint-Père le pape François. Pendant les deux prochaines semaines, avec lui, avec des évêques du monde entier et avec un certain nombre d’experts, nous réfléchirons sur le thème du Synode, Les défis pastoraux de la famille dans le contexte de l’évangélisation. Je pense aux familles dans toute leur diversité, à la famille de l’Église du Canada et à la famille humaine avec ses défis et ses possibilités, dans notre pays et à l’échelle mondiale. J’unis ma voix à celle du pape François et à celles de tous les évêques pour inviter l’Église entière à prier pour le Synode et la préparation de l’Assemblée qui se réunira l’an prochain.
Dimanche prochain marquera un grand jour pour le Canada. Le pape François, successeur de l’Apôtre Pierre, présidera une messe d’action de grâces en la basilique Saint-Pierre pour célébrer la déclaration faite plus tôt cette année annonçant que l’Église universelle a reconnu la sainteté héroïque, le service généreux et le témoignage exemplaire de deux de nos grands pionniers, Mgr François de Laval et Mère Marie de l’Incarnation. Son Éminence M. le cardinal Gérald Cyprien Lacroix, archevêque de Québec et primat de l’Église au Canada, figurera parmi les principaux concélébrants aux côtés du Saint-Père.
Le dimanche suivant, 19 octobre, au terme de l’Assemblée du Synode, le pape François guidera l’Église pour la béatification du Serviteur de Dieu le pape Paul VI, qui a présidé la seconde moitié du Concile Vatican II, ainsi que la promulgation et la mise en œuvre initiale des enseignements et des réformes du Concile. C’est Paul VI qui a institué les assemblées ordinaires du Synode des évêques pour conseiller et assister le pape dans la direction de l’Église universelle. Nous voyons en lui un modèle d’évangélisation et de mission pour le monde d’aujourd’hui. Non seulement a-t-il choisi le nom de Paul en l’honneur de l’Apôtre des Gentils, mais il a consacré tout son pontificat à revitaliser le rayonnement et l’engagement de l’Église dans le monde.
Le premier paragraphe de l’avant-propos de l’Instrumentum laboris, le document de travail du présent Synode, nous rappelle :
L’annonce de l’Évangile de la famille fait partie intégrante de la mission de l’Église, puisque la révélation de Dieu illumine la réalité du rapport entre l’homme et la femme, de leur amour et de la fécondité de leur relation. De nos jours, la vaste crise culturelle, sociale et spirituelle que nous connaissons représente un défi pour l’évangélisation de la famille, cellule vitale de la société et de la communauté ecclésiale.
Tout le mois d’octobre rapproche ainsi deux grands thèmes : la consolidation de la famille et l’évangélisation de la société. Saint François de Laval et sainte Marie de l’Incarnation ont aimé les familles de leur temps et leur ont prodigué encouragements, formation, soins de santé et enseignement. Ces deux grands fondateurs savaient que les familles ont pour mission de servir et de transformer la société. La société a besoin de la force, de la santé et de la sainteté des familles, non seulement pour répondre aux exigences du temps présent, mais aussi pour préparer l’avenir. La société a besoin de l’intimité, de la fidélité et du pardon que seuls des couples qui s’aiment et des familles heureuses peuvent donner, tout comme les foyers et les familles sont à leur tour appelés à soutenir et à renforcer leur collectivité et leur société. Le défi pour nous aujourd’hui consiste à trouver de meilleures façons d’allier la vie de famille, avec la sainteté et la force de l’intimité qu’elle peut procurer, à une vision missionnaire et évangélisatrice qui réponde au commandement du Christ d’aller à toutes nations dans le monde entier.
Pour les Canadiennes et les Canadiens, octobre ramène la fête de l’Action de grâces, où parents et amis se réunissent pour célébrer les bienfaits de la vie et de l’année écoulée. Par ailleurs, pour les catholiques, c’est traditionnellement le mois du Rosaire, qui comprend la fête mariale de Notre-Dame du Rosaire, le 7 octobre. Pendant la dernière année, mon diocèse a contribué à la préparation de la documentation en langue française en vue de la Semaine nationale pour la vie et la famille, une initiative de notre Conférence. Dans ce contexte, j’ai rédigé une courte série de réflexions sur le chapelet en famille. Ces pensées sur la façon dont les mystères du rosaire conservent leur importance pour les familles aujourd’hui ont non seulement été récemment publiées en français, mais aussi en anglais, en italien et en espagnol. J’en ai remis des exemplaires au pape François et à chacun des participants au Synode sur la famille. Notre Conférence mettra une version électronique des textes à la disposition du grand public sur son site Internet.
Le chapelet est une prière et une méditation qui s’adapte facilement aux différentes situations de la vie. Il nous aide à reconnaître dans nos joies et nos souffrances, dans les ombres et les lumières de notre vie, la gloire à laquelle nous appelle notre Père du ciel en notre Seigneur Jésus et par les dons de l’Esprit Saint. Le chapelet peut nous aider à relier notre vie personnelle à celle du Christ et de sa Mère aimante, et à découvrir comment notre Seigneur nous appelle à être sel de la terre et lumière du monde.
Puisse Marie, l’épouse de Joseph et la mère de Jésus, avec saint François de Laval et sainte Marie de l’Incarnation, s’associer à
nos prières pour que les familles soient des foyers de communion et de sainteté, de réconfort et de guérison, dans une société qui s’emploie à protéger tous ses membres de la violence, du rejet et de la division.
+ Paul-André Durocher
Archevêque de Gatineau et Président de la Conférence des évêques catholiques du Canada
En la fête de Notre-Dame du Rosaire, le 7 octobre 2014
