Canada/"Développement et Paix": Pour la création d´un «Conseil de sécurité économique»

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A l´occasion du sommet de Monterrey (Mexique)

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CITE DU VATICAN, Mardi 19 mars 2002 (ZENIT.org) – Le gouvernement canadien devrait inciter la communauté internationale à créer un «Conseil de sécurité économique» sous les auspices de l´Organisation des Nations Unies lorsque les dirigeants de ces pays se réuniront plus tard cette semaine à Monterrey, au Mexique, dans le cadre de la Conférence internationale sur le financement du développement parrainée par l´ONU, indique « Développement et Paix » (devp.org).

Dans une déclaration faite aujourd´hui, la présidente de « Développement et Paix », Mme Susan McNamara Scott, affirmait que l´idée d´accorder davantage de pouvoirs aux Nations Unies fait partie du projet Consensus de Monterrey, approuvé par plusieurs délégués en tant que cadre de discussion à cette prochaine conférence internationale.

« Développement et Paix », qui célèbre cette année son 35e anniversaire, est l´agence officielle de développement international de l´Église catholique canadienne.

À la demande des pays du tiers-monde, les Nations Unies ont convoqué la Conférence de Monterrey afin de développer une réglementation en matière de finances internationales qui profiterait davantage aux nations les plus pauvres. Les trois principaux thèmes proposés sont la dette, le commerce et la gouvernance mondiale.

Mme McNamara Scott a déclaré qu´un «Conseil de sécurité économique» des Nations Unies devrait jouir du même statut en matière d´économie internationale que celui dont jouit le Conseil de sécurité en matière de sécurité internationale. Une façon d´y parvenir serait de conférer davantage de responsabilités au Conseil économique et social des Nations Unies (ECOSOC), plus particulièrement en lui permettant de superviser le travail de la Banque mondiale, du Fonds monétaire international (FMI) et de l´Organisation mondiale du commerce (OMC).

Selon la présidente de « Développement et Paix », les programmes d´ajustement structurel imposés par la Banque mondiale et le Fonds monétaire international aux pays en voie de développement depuis le début des années 1990 ont eu des effets dévastateurs sur la situation de l´emploi et les conditions de vie de la majorité des citoyens qui y sont soumis.

«C´est déplorable, mais dans les faits, les politiques de la Banque mondiale et du FMI ont propagé la pauvreté au lieu de l´éradiquer», a-t-elle ajouté. «La communauté internationale – sous l´égide des Nations Unies – doit imposer son autorité à ces agences».

L´idée de renforcer le rôle de l´ONU dans la coordination des décisions en matière de finances internationales fut proposée à l´origine en 1995 par la Commission des Nations Unies sur la gouvernance mondiale. Cette idée est appuyée de façon conditionnelle par la CIDSE – une organisation regroupant des agences catholiques de développement international, dont « Développement et Paix », et ayant son siège social à Bruxelles; par Caritas Internationalis, l´agence d´aide internationale de l´Église catholique située à Rome, et par bon nombre d´organisations non gouvernementales canadiennes appuyées par « Développement et Paix », notamment le Conseil canadien pour la coopération internationale (CCCI), qui regroupe une centaine d´organisations membres.

En plus de vouloir une plus grande participation de l´ONU, « Développement et Paix » et le CCCI demandent au gouvernent canadien de faire pression sur la communauté internationale pour quatre questions:
– fixer un échéancier exécutoire pour que l´aide au développement international atteigne le ratio de 0,7 % de leur budgets respectifs et que ces ressources soient consacrées à l´élimination de la pauvreté;
– adopter une approche du développement qui favorise une vaste participation des sociétés marginalisées et exclues;

– veiller à ce que les règles du commerce favorisent un développement juste et durable pour renverser la tendance actuelle qui consiste à protéger les entreprises aux dépens des travailleurs et des communautés où elles s´implantent;

-annuler la dette des pays les plus pauvres et instaurer un processus d´arbitrage équitable pour le remboursement des dettes futures.

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ZENIT Staff

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