Canada : Débat sur le mariage, la liberté de religion et de conscience en danger

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CITE DU VATICAN, Mardi 15 février 2005 (ZENIT.org) – Dans une lettre au Premier ministre canadien, la Conférence des évêques catholiques du Canada expriment sa préoccupation pour la sauvegarde de la liberté de religion et de conscience : « de réels dangers existent », affirment les évêques (cf. http://www.cecc.ca/PublicStatements.htm?CD=452&ID=1627).

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Le débat sur le mariage reprendra le 16 février, à la Chambre canadienne des communes alors que le projet de loi C-38 en sera à l’étape de la deuxième lecture, indique un communiqué du directeur du Service des communications de la conférence des évêques, Sylvain Salvas.

Le président de la Conférence des évêques catholiques du Canada (CECC), dans une lettre adressée aujourd’hui au Premier ministre, évoque que des dangers réels menacent la liberté de religion et de conscience quoiqu’en disent certaines autorités gouvernementales, indique le communiqué.

Ces nouveaux arguments viennent s’ajouter à ceux déjà prônés par des représentants de groupes confessionnels qui réclament le maintien du mariage, une alliance d’amour entre une femme et un homme.

Selon les évêques catholiques du Canada, des failles importantes dans le projet de loi C-38 portant sur le redéfinition du mariage pourraient mettre en péril la protection de la liberté de religion et de conscience pourtant promise par le gouvernement fédéral.

Mgr Brendan M. O’Brien, archevêque de St-Jean, Terre-Neuve, et président de la Conférence des évêques catholiques du Canada (CECC), exprime ainsi ses inquiétudes à l’égard de ce projet de loi, dans une lettre adressée au Premier ministre du Canada, Paul Martin.

Si le texte rappelle l’opposition des évêques et réitère les arguments fondamentaux pour le maintien du mariage – une alliance d’amour pour la vie entière entre un homme et une femme – il soulève aussi, cette fois, des ambiguïtés du projet de loi qui pourraient poser un danger pour les groupes religieux.

L’épiscopat canadien craint que, dans le Projet de loi C-38, le gouvernement du Canada omette d’affirmer son intention de coopérer avec ses homologues provinciaux et territoriaux sur divers aspects du mariage qui relève de leur juridiction. Peut-on, entre autres, garantir que les membres de groupes confessionnels puissent en toute liberté, partout au Canada, enseigner et prêcher sur le mariage, de même que sur l’homosexualité, conformément à leur conscience et leurs croyances religieuses? Et les lieux sacrés ou installations appartenant ou étant louées par un organisme rattaché à un groupe confessionnel, seront-ils protégés contre toute utilisation obligatoire pour des cérémonies du mariage incompatibles avec leurs convictions religieuses? Pourrait-on aussi obliger les officiers, tant civils que religieux, à présider des mariages dont les conditions sont inconciliables avec leur conscience et leurs convictions religieuses?

De plus, Mgr O’Brien redoute que le statut d’organisme de bienfaisance de plusieurs groupes confessionnels soit menacé si ceux-ci n’acceptent pas la redéfinition proposée du mariage.

Enfin, le président de la CECC invite de nouveau le Premier ministre à faire en sorte que tous les députés de la Chambre des communes, y compris les membres de son Cabinet, puissent voter librement sur cette importante question.

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ZENIT Staff

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