Canada : A la découverte des révolutionnaires de la sainteté (II)

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Quelle révolution pour ramener Dieu dans la société canadienne?

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ROME, Mercredi 6 février 2008 (ZENIT.org) – « Les Journées mondiales de la jeunesse sont des bureaux d’emploi pour la sainteté extrême », affirme le P. Thomas Rosica qui a été le coordinateur canadien des JMJ de Toronto en 2002.

Le P. Rosica, basilien, directeur de la télévision catholique « Sel et Lumière », a adressé un discours sur la sainteté et les jeunes aux participants du rassemblement « Rise Up » du « Catholic Christian Outreach » (CCO), le 30 décembre 2007, à Calgary, dans l’Etat de l’Alberta. En voici la deuxième partie (cf. Zenit du 5 février 2006 pour le premier volet).

 

Excellences, NN. SS. Miller et Prendergast,
Confrères prêtres, frères et soeurs,
Chers amis du Catholic Christian Outreach,

(…)

Peu avant Noël cette année, le pape Benoît XVI s’est adressé aux mouvements d’action catholique en Italie. Il parla de la jeune Italienne Antonia Meo, dont les vertus héroïques viennent d’être reconnues par la congrégation pour les causes des saints. Antonia, surnommée affectueusement Nennolina, est morte du cancer des os en 1937, peu avant son septième anniversaire. Le Saint-Père a rappelé combien pendant sa brève vie, elle « montra une foi, une espérance et une charité toute spéciale » et, la présentant comme un modèle pour les jeunes, il affirma que « son existence si simple, mais si importante, prouve que la sainteté est pour tous les âges : pour les bébés, les jeunes, les adultes et les personnes âgées. »

Benoît XVI affirmait: « Elle a parcouru rapidement l’autoroute qui conduit à Jésus… Qui est en fait le vrai « chemin » qui conduit au Père, et vers sa demeure et notre demeure définitive qui est le ciel. (…) Jésus est le chemin qui conduit à la vraie vie, la vie qui ne finit jamais. Il s’agit souvent d’un chemin raide et étroit, mais si nous nous laissons attirer par Lui, il est toujours splendide, comme sur un sentier de montagne : plus on monte, plus il devient facile de contempler en bas de nouveaux panoramas, toujours plus beaux et plus vastes. Le voyage est fatigant, mais nous ne sommes pas seuls. … L’important, c’est de ne pas quitter notre chemin, sinon nous risquons de tomber dans un abysse ou de nous perdre dans les bois. »

Les mots du Pape pour décrire la sainteté et la sont clairs, simples et immanquables: voyager rapidement : « L’autoroute qui conduit à Jésus est une voie qui est toujours splendide, comme sur un sentier de montagne : plus on monte, plus il devient facile de contempler en bas de nouveaux panoramas, toujours plus beaux et plus vastes. Le voyage est fatigant mais nous ne sommes pas seuls. »

CCO et la nouvelle révolution

Jeunes hommes et femmes du CCO, vous êtes des amis des saints ! J’ai pu accompagner bon nombre d’entre vous pour notre grand pèlerinage historique sur les pas des saints et bienheureux en août 2005. Qui peut oublier notre rencontre avec la communauté carmélite cloîtrée à Cologne où vécu Édith Stein, née juive, là où l’une des grandes saintes du dernier siècle a commencé un voyage qui l’amena finalement au camp de la mort d’Auschwitz. Sainte Thérèse Bénédicte de la Croix nous apprend à chercher la vérité en toute chose, et à aimer Jésus, l’homme de la Croix. Elle partagea le destin de ses frères et soeurs juifs à Auschwitz, plutôt que d’utiliser son baptême pour échapper à la réalité de l’Holocauste.

À Munich, nous avons réfléchi sur les saints et bienheureux de la seconde guerre mondiale et de la période nazie. Le bienheureux Rupert Mayer, S.J., était un prêtre jésuite allemand, mieux connu pour ses prédications et ses efforts apostoliques à Munich entre les premières et secondes guerres mondiales. Le père Mayer a allumé le feu de l’amour de Dieu dans la ville de Munich.

Quand nous avons visité la fameuse université de Munich, nous y sommes allés comme pèlerins et chercheurs, désirant professer notre foi chrétienne à la façon des « martyrs de la rose blanche » : Kurt Huber, Hans et Sophie Scholl et leurs pairs. Ils étaient des jeunes riches de foi et avaient une vision œcuménique profonde. Bien qu’ils aient vécu à un moment différent, ils sont d’une importance énorme. Plusieurs de leurs jeunes amis se sont associés au groupe et ont également perdu leurs vies en résistant à la machine de guerre et à l’idéologie nazies. Les étudiants de la « Rose blanche » sont des exemples qui montrent que tous les Allemands n’ont pas suivi aveuglément Hitler.

Quand nous avons franchi la frontière en Italie du Nord, nous avons été les invités de la famille du bienheureux Pier Giorgio Frassati, ce jeune homme sportif décédé à l’âge de 24 ans à Turin en 1925. À son époque, le jeune Frassati incarnait l’activisme politique, la solidarité, le travail pour la justice sociale et les pauvres, la piété authentique et la dévotion, l’humanité et la bonté, la sainteté, la simplicité, la foi et la charité. Pas étonnant qu’à sa béatification en 1990, le pape Jean Paul II l’appela : « L’homme des huit béatitudes. »

Dans la ville de Mesero en Lombardie près de Milan, nous avons réfléchi pendant deux jours sur la vie et le témoignage de Gianna Beretta Molla. La décision finale de la jeune mère pour la vie de sa fille Gianna Emmanuela fut la fleuraison naturelle et le point culminant d’une vie extraordinaire de vertus et de sainteté, de désintéressement et de joie tranquille. Qui ne peut oublier la véritable communion des saints qui nous fut partagée par le mari de sainte Gianna, Pietro Molla, et ses enfants !

(à suivre)

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ZENIT Staff

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