ROME, Lundi 11 juin 2007 (ZENIT.org) – L’agence vaticane « Fides » rend aujourd’hui hommage à l’organisation catholique canadienne « Développement et Paix », à l’occasion de son 40e anniversaire. Fides y voit « un instrument efficace de l’Eglise catholique au Canada pour exprimer sa préférence pour les pauvres, les marginaux et les oppressés ».
Mgr André Gaumond, archevêque de Sherbrooke et président de la Conférence des évêques catholiques du Canada, a publié un message pour le 40e anniversaire de la création de l’organisation catholique canadienne pour le Développement et la paix, qui a pour titre « Communiquer l’amour du Christ à travers la mission du développement et de la paix ».
Mgr Gaumond a rappellé en premier lieu le grand travail réalisé pendant 40 ans pour aider les familles et les communautés dans différentes régions parmi les plus pauvres du monde, puis comment a commencé cette organisation suite à l’appel de Sa Sainteté Paul VI, qui avait affirmé que les grandes différences entre les nations – aux niveaux économique, social et de l’éducation – mettent fréquemment en danger la paix. Cet appel conduisit les évêques canadiens à donner naissance, en 1967, à cette organisation pour le développement et la paix, avec un double objectif : offrir de l’aide pour le développement dans l’hémisphère Sud et en même temps éduquer et sensibiliser les catholiques canadiens sur les thèmes de la paix et de la justice : « Nous sommes convaincus que ceux qu’on appelle chrétiens, disciples, doivent partager Son amour universel et Sa compassion, embrassant généreusement tous les sacrifices qu’implique l’amour ».
« A travers ses nombreuses activités, Développement et paix est un instrument efficace de l’Eglise catholique au Canada pour exprimer sa préférence pour les pauvres, les marginaux et les oppressés » continue le Message. Pendant des 40 années l’organisation a appuyé 14.665 projets et programmes dans 70 pays du Sud de la planète. Une grande partie des ces aides a été envoyée pour répondre à différentes urgences suite aux catastrophes naturelles ou pour aider les réfugiés, victimes de la guerre ou de conflits civils. « Aucun de ces engagements – affirme Mgr Gaumond – n’aurait été possible sans la solidarité et la générosité des catholiques du Canada, sans leurs dons, le temps, la prière, et le travail concret. Cette solidarité confirme la dignité de la personne qui souffre à cause de catastrophes naturelles, de la guerre, de la pénurie et de la pauvreté ». C’est pourquoi les évêques du Canada expriment leur gratitude à toutes les personnes de bonne volonté qui ont aidé l’organisation.
Cependant, comme le rappelle le président des évêques canadiens, les défis pour le développement et la paix continuent à être très nombreux, parce que depuis 1967 « les pauvres sont plus nombreux et leurs conditions de vie plus intolérables ». C’est pourquoi cette situation « continue à nous interpeller pour un engagement renouvelé à la recherche d’une plus grande justice sociale au moyen d’initiatives concrètes ».
Mgr Gaumond a aussi affirmé que le rôle de l’organisation Développement et paix « ne peut être analogue au travail d’organisations séculières », parce que la promotion humaine doit être unie à un profond travail d’évangélisation. Par l’intermédiaire de Développement et paix, « les catholiques sont conviés à donner non seulement ce qu’ils ont en plus, mais aussi ce qui leur est nécessaire, à l’exemple de la veuve de l’Evangile. Mgr Gaumond conclut le message en souhaitant que l’organisation continue à croître et à donner des fruits puisque elle est « un instrument important par lequel l’Eglise du Canada atteint la vie de nos frères et sœurs ».
