Cameroun : Une école pour « familiariser les laïcs avec la Parole de Dieu »

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Car « ignorer les écritures, c’est ignorer le Christ »

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ROME, Mardi 21 octobre 2008 (ZENIT.org) – Une école pour « familiariser les laïcs avec la Parole de Dieu » existe au Cameroun, c’est « l’École cathédrale de théologie St Jérôme de Douala ». Elle a pour devise cette parole de saint Jérôme, l’ermite de Bethléem, traducteur de la Bible en latin : « Ignorer les écritures, c’est ignorer le Christ ».

Cette école a été présentée ce mardi matin au synode des évêques par le P. Fidèle Mabegle, directeur de l’école de théologie pour les laïcs de l’archidiocèse de Yaoundé.

Lui aussi a centré son intervention sur le n° 51 de l’Instrumentum laboris, qui parle entre autres de la nécessité de la formation des fidèles laïcs afin qu’ils puissent « exercer leur mission dans le monde » tout en proclamant la « Bonne Nouvelle aux hommes dans les situations de la vie qui sont les leurs ».

« Ce voeu avait été également souligné par le pape Jean Paul II dans l’exhortation apostolique post-synodale « Ecclesia in Africa » au numéro 53 », a souligné le P. Mabegle. « Le Saint-Père, d’heureuse mémoire, demande de prêter l’attention qui convient à la formation des laïcs », étant donné « leur rôle irremplaçable dans l’évangélisation de l’Afrique ».

Le P. Fidèle a souligné que « le cas exemplaire des catéchistes est fort éloquent ».

Or, a-t-il fait observer, ce « voeu du magistère suprême » coïncide avec « le souhait des fidèles laïcs africains, en général, et en particulier des laïcs du Cameroun ».

C’est pourquoi, disait-il, « l’Eglise du Cameroun a répondu positivement et efficacement à la demande du pape et aux appels des laïcs ».

Il a cité différents exemples dans tout le pays : « La Faculté de théologie de l’Université catholique d’Afrique Centrale, à Yaoundé, forme de nombreux laïcs de notre sous-région. Plusieurs diocèses du Cameroun ont démarré l’expérience de l’école de théologie pour les laïcs (Douala, Yaoundé, Buea, et Bamenda entre autres) ».

Mais le P. Fisèle a ensuite centré son intervention sur « l’expérience de l’archidiocèse de Douala » dont il est le modérateur.

« Depuis trois ans, a-t-il expliqué, son Éminence le Cardinal Christian TUMI, Archevêque de Douala a créé ‘l’École cathédrale de théologie St Jérôme de Douala’ qui est une maison de formation pour les fidèles laïcs. Sa devise est : ‘Ignorer l’Écriture, c’est ignorer le Christ’. Son objectif fondamental est de former des chrétiens, adultes responsables de leur vocation dans le monde de ce temps; des amoureux de la Parole de Dieu qu’ils maîtrisent sans complexe ; des amoureux du Christ, de son Église et de l’homme selon le dessein du salut en DIEU qu’ils auront appris à mieux connaître dans cette espèce de séminaire ouvert qui dure trois ou quatre ans ».

Or, cette école enseigne aussi la théologie et la philosophie. « L’enjeu, a encore souligné le directeur de l’école, est de mettre à portée de nos laïcs les principes fondamentaux de théologie et de philosophie dont ils ont besoin pour vivre pleinement leur engagement chrétien au coeur du monde et annoncer efficacement le message du salut dont la Parole de Dieu est le véhicule. Ainsi donc, sur le chemin de cette Parole de Dieu, ils ne seront plus des simples auditeurs passifs, mais des participants actifs, des collaborateurs avisés, compétents et utiles ».

Mais la lecture de la Bible s’accompagne aussi de la connaissance du Catéchisme de l’Eglise catholique. « Pour familiariser nos laïcs avec la Parole de Dieu, contenue dans la Bible, et avec le Catéchisme de l’Église Catholique, nous les initions à la philosophie, à l’Écriture Sainte, au Catéchisme, à la dogmatique, à la liturgie, au droit canonique, à la spiritualité et à l’histoire de l’Église, a ajouté le directeur. Au terme de cette formation, nous avons des agents pastoraux bien formés ».

Enfin, pour ce qui est du « temps » dont chacun manque toujours, le P. Fidèle a attiré l’attention sur le fait que le défi doit être relevé avec succès en disant : « Dans un monde où les hommes ne trouvent pas de temps à consacrer à l’étude des choses sacrées, nous voulons relever le défi de faire mentir cette conception minimaliste. C’est pour cela que nous avons planifié ce temps de formation sur les moments libres des personnes actives dans la société. Notre école se veut être une de nos meilleurs oeuvres de pastorale d’évangélisation en profondeur de nos fidèles et nos prières s’élèvent vers Dieu afin que la parole de Dieu devienne le critère de leurs choix et de leurs orientations dans la vie ».

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ZENIT Staff

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