C'est bon d'appartenir à l'Eglise : trois piliers pour fortifier cette appartenance

Print Friendly, PDF & Email

Le pape recommande l’humilité, la fidélité, la prière

Share this Entry
Print Friendly, PDF & Email

C’est bon d’appartenir à l’Eglise, explique le pape dans son homélie du 30 janvier, lors de la messe matinale en la chapelle du Saint-Esprit de la maison Sainte-Marthe, car, dit-il « On ne peut pas comprendre le chrétien sans l’Église. » Et il indique trois piliers pour vérifier et fortifier cette appartenance : l’humilité, la fidélité et la prière.

Le pape a en effet commenté la première lecture en insistant sur le « sentiment fort » qu’avait le roi David d’appartenir « au peuple de Dieu », rapporte Radio Vatican.

Quel sens nous avons de notre appartenance à l’Église, comment nous sentons avec l’Église et dans l’Église ?, a demandé en substance le pape.

Et de répondre : « Le chrétien n’est pas un baptisé qui reçoit le baptême pour suivre ensuite son chemin propre. Le premier fruit du baptême est de te faire appartenir à l’Église, au peuple de Dieu. On ne peut pas comprendre le chrétien sans l’Église. C’est pour cela que le grand pape Paul VI disait que c’est une dichotomie absurde que d’aimer le Christ sans aimer l’Église, d’écouter le Christ sans écouter l’Église, d’être avec le Christ en marge de l’Église. Ce n’est pas possible. C’est une dichotomie absurde. Le message évangélique, nous le recevons dans l’Église et notre sainteté, nous l’accomplissons dans l’Église, notre route, dans l’Église. Le reste, c’est de l’imagination, ou comme le disait Paul VI, une dichotomie absurde ».

Le « sensus Ecclesiae », le « sens de l’Eglise » est « précisément », a affirmé le pape, « de sentir, penser, vouloir, à l’intérieur de l’Église ».

Puis le pape a montré comment vérifier cette appartenance : il y a « trois piliers de cette appartenance, de cette manière de sentir avec l’Église.

« Le premier, c’est l’humilité », qui fait que nous sommes conscients que nous sommes « insérés dans une communauté, comme une grande grâce ». En d’autres termes, a précisé le pape, « une personne qui n’est pas humble, ne peut pas ‘sentir avec l’Église’, il ou elle sentira ce qu’il aime, ce qu’elle aime. C’est cette humilité que l’on voit chez David : ‘Qui suis-je donc, Seigneur, et qu’est-ce que ma maison ?’ En étant conscient que l’histoire du salut n’a pas commencé avec moi et ne finira pas à ma mort. Non, c’est toute une histoire de salut : le Seigneur te prend, te fait avancer et puis il t’appelle et l’histoire continue. L’histoire de l’Église a commencé avant nous et continuera après nous. Humilité : nous sommes une petite partie d’un grand peuple, qui marche sur la route du Seigneur. »

Le second pilier, « c’est la fidélité », « qui doit être liée à l’obéissance ». Et d’expliquer : « Fidélité à l’Église, fidélité à son enseignement, fidélité au Credo, fidélité à la doctrine, garder cette doctrine. Humilité et fidélité. Paul VI nous rappelait aussi que nous recevons le message de l’Évangile comme un don et que nous devons le transmettre comme un don, mais pas comme quelque chose qui nous appartient : c’est un cadeau que nous avons reçu et que nous donnons. Et dans cette transmission, être fidèles. Parce que nous avons reçu et nous devons donner un Évangile qui ne nous appartient pas, qui vient de Jésus, et nous ne devons pas, comme il le disait, devenir ‘propriétaires’ de l’Évangile, propriétaire de la doctrine que nous avons reçue, pour l’utiliser selon notre plaisir. »

Le troisième pilier, a poursuivi le pape, « c’est un service particulier », celui de « prier pour l’Église ». En forme d’examen de conscience, le pape a interrogé : « Comment est notre prière pour l’Église ? Prions-nous pour l’Église ? Tous les jours, à la messe, mais pas à la maison ? Quand faisons-nous notre prière ? » Il a invité à « prier pour toute l’Église, partout dans le monde », avant de conclure : « Que le Seigneur, nous aide à avancer sur cette route pour approfondir notre appartenance à l’Église et notre manière de sentir avec l’Église ».

Traduction d’Hélène Ginabat

Share this Entry

Anita Bourdin

Journaliste française accréditée près le Saint-Siège depuis 1995. Rédactrice en chef de fr.zenit.org. Elle a lancé le service français Zenit en janvier 1999. Master en journalisme (Bruxelles). Maîtrise en lettres classiques (Paris). Habilitation au doctorat en théologie biblique (Rome). Correspondante à Rome de Radio Espérance.

FAIRE UN DON

Si cet article vous a plu, vous pouvez soutenir ZENIT grâce à un don ponctuel