Bulgarie: Oecuménisme et dialogue interreligieux

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Béatifications des Assomptionnistes martyrs

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CITE DU VATICAN, Mardi 21 mai 2002 (ZENIT.org) – Le don d´une relique du martyre saint Dasius place la visite de Jean-Paul II en Bulgarie sous le signe de l´oecuméniqme, souligne au micro de Radio Vatican le cardinal patriarche Ignace Moussa Ier Daoud, préfet de la congrégation romaine pour les Eglises orientales. La visite s´achèvera avec la béatification des Assomptionnistes martyrs contemporains.

« Cette visite en Bulgarie est la première d´un souverain pontife, rappelle le cardinal Daoud à Radio Vatican. La Bulgarie attend la visite du Saint-Père et tous sont prêts à l´accueillir avec joie et ouverture. Le peuple même souhaite que ce soit une magnifique visite qui porte beaucoup de fruits. Le pape apportera une relique très précieuse de Saint Dase (martyr vers 303, ndlr), qui a été transférée de Bulgarie à Ancône pour des motifs de sécurité. Le diocèse d´Ancône l´a remise au Saint-Père pour qu´il l´apporte au patriarche Maxime. Ce sera donc une visite oecuménique dans laquelle se profile un vrai dialogue, très amical, avec l´Eglise orthodoxe. Le Saint-Père aura aussi l´occasion de rencontrer les représentants musulmans (qui sont plus d´un million dans tout le pays) ainsi que le monde de la culture, des communications et des affaires. Il sera enfin reçu dans un monastère très connu en Bulgarie. La visite s´achèvera le 26 mai par une grande messe au cours de laquelle, le pape procédera à la béatification de certains martyrs ».

Rappelons que les catholiques sont environ 80 000 en Bulgarie sur quelque 8 millions d´habitants.

Aucun représentant du Saint Synode ne participera à la cérémonie officielle d´accueil prévue le 23 mai, place Al.Nevski, indique la presse bulgare. Mais le pape sera accueilli par le Président bulgare. L´entretien du pape avec le patriarche Maxime aura lieu le 24 mai, au siège du Saint Synode. « Nous ne l´avons pas invité, nous n´avons que répondu à son souhait de nous rendre visite », a déclaré le patriarche Maxime.

Selon la presse toujours, le patriarche Maxime aurait annoncé, au terme de son entretien, hier, avec le chef de la diplomatie bulgare, Solomon Passi, qu´il n´était pas prévu que le pape Jean-Paul II assiste au service religieux, le 24 mai à la cathédrale Alexandre Nevski, à l´occasion de la fête des Saints Cyrille et Méthode. La nonciature du Vatican à Sofia demande que le pape puisse au moins visiter la cathédrale.

Interrogé par 24 Tchassa, le nonce apostolique à Sofia, Mgr Antonio Menini, déclare que la visite du pape Jean-Paul II en Bulgarie témoigne de la » bienveillance et du respect que Sa Sainteté éprouve pour la noble nation bulgare « .

La presse bulgare a souligné la semaine passée que la visite du pape Jean-Paul II effacera la piste bulgare dans l´attentat perpétré contre lui, comme l´a déclaré l´ancien nonce du Vatican à Sofia, Mario Rizzi, à la BBC. Le pape aurait souhaité se rendre en Bulgarie déjà en 1992, mais la scission au sein de l´église orthodoxe bulgare l´aurait empêché de le faire, ajoute Mgr Rizzi.

La presse bulgare indiquait aussi que la délégation officielle qui accompagnera le pape Jean-Paul II lors de sa visite, du 23 au 26 mai en Bulgarie, sera composée de trente représentants du Vatican dont quatre cardinaux et le secrétaire d´Etat du Vatican, Angelo Sodano.

Le voyage du pape a été précédé par la visite au Vatican du chef de la diplomatie bulgare, Solomon Passi, pour une visite officielle à Rome, à l´occasion de la fête de Sts Cyrille et Méthode (cf. ci-dessous, « Documents »).

La presse bulgare a aussi suivi avec attention la visite de M. Passi qui a été reçu par le pape Jean-Paul II. Il lui a offert une icône dorée. Le pape a, pour sa part, annoncé que le Vatican ferait don à la Bulgarie d´une église, située au centre de la ville de Rome. M. Passi a également été reçu par le Secrétaire d´Etat du Vatican.

Le Vatican s´est félicité du fait que le métropolite de Vratsa Kalinik faisait partie de la délégation officielle accompagnant le chef de la diplomatie bulgare, souligne la presse bulgare.

Les médias réservent une place importante aux préparatifs de cette visite et, en particulier, aux importantes mesures de sécurité prévues à cette occasion.

Du point de vue intérieur, rappelons que la loi sur les cultes religieux ne sera pas votée avant la visite du pape. Sur les trois projets présentés, seul celui de M. Borislav Tsekov (MNS II) sera soutenu par la majorité et devrait conduire à la légalisation du synode de Maxime en tant qu’unique direction de l’église orthodoxe bulgare.

A propos de cette loi, le grand mufti Selim Mehmed a rendu visite au patriarche Maxime. L’entretien a porté sur les projets de loi sur les cultes, déposés à l’Assemblée nationale.
M. Mehmed ne met pas en cause la clause constitutionnelle stipulant que la religion orthodoxe est traditionnelle en Bulgarie. Il estime cependant que la religion musulmane, qui existe en Bulgarie depuis très longtemps est confessée par plus d’un million de personnes, devrait, au même titre que la religion orthodoxe, être affranchie de l’obligation d’enregistrement selon la nouvelle loi. Le Saint-synode de Maxime n’a pas encore pris position sur le sujet, a déclaré Mgr Nathanail.

A propos des Turcs, M. Guéorgui Petkanov , ministre de l’Intérieur, est intervenu dimanche 19 mai à Djebel (Rhodope oriental) lors de la commémoration des événements du 19 mai 1989 ayant marqué le début de l’exode de membres de la minorité turque. « Ma présence ici garantit que de tels actes ne se répéteront pas. Les forces de l’ordre sont là pour défendre les droits et les intérêts des citoyens bulgares, non pour leur causer des souffrances », a déclaré le ministre.

C´est dans ce contexte que Jean-Paul II vient encourager la petite communauté catholique, tisser des liens oecuméniques avec les autorités orthodoxes et dialoguer avec le monde musulman bulgare.

Rappelons que le pays compte aussi 800 052 turcophones, 313 396 tsiganes, 94 204 habitants de divers groupes ethniques: arméniens, juifs, valaques, tatares, grecs et russes.

Du point de vue des relations avec l´Union européenne, rappelons qu´un Accord d´association signé en juin 1993 est entré en vigueur le 1er février 1995. L´adhésion est un des buts de la diplomatie bulgare qui a fait officiellement acte de candidature au Conseil européen de Madrid des 15 et 16 décembre 1995. Mais la Bulgarie n´a pas été retenue en décembre 1997 dans le premier groupe à engager les négociations d´adhésion.

C´est lors du Conseil européen d´Helsinki, les 10 et 11 décembre 1999, que la Bulgarie a été invitée à ouvrir les négociations d´adhésion à l´Union européenne. Celles-ci ont commencé officiellement le 15 février 2000. Après la démission de M. Aleksander Bojkov au début du mois de juin 2000, M. Vladimir Kissiov, vice-ministre des Affaires étrangères est devenu le négociateur principal de la Bulgarie avec l´UE. Au 31 décembre 2000, onze chapitres étaient ouverts, et huit refermés.

Du point de vue de la politique régionale, de fréquents sommets trilatéraux ont lieu avec Athènes et Bucarest, avec Ankara et Bucarest. Signalons également la signature le 12 janvier 99 par sept pays (Albanie, Bulgarie, Grèce, Italie, Macédoine, Roumanie et Turquie) d´un protocole à l´accord sur la création d´une force multinationale de maintien de la paix en Europe du sud-est, par lequel Plovdiv est désignée comme premier centre de l´Etat-major de cette force. Ceci va dans le sens de la volonté bulgare d´être un pôle de stabilité régionale, de même que ses efforts pour le règlement de la crise au Kosovo. Participation à la Zone de coopération économique de la mer Noire. Enfin, la Bulgarie a adhéré au Pacte de stabilité dans les B
alkans signé à Sarajevo en juillet 1999.

La France et la Bulgarie ont célébré, en 1998, le 120ème anniversaire de leurs relations diplomatiques. Les relations franco-bulgares actuelles sont régies par un « Traité d´entente et d´amitié » signé le 18 février 1992 lors d´une visite à Paris du Président Jélev, et ratifié en 1993.

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ZENIT Staff

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