Bulgarie: Des préparatifs, mais dans l´attente du "test" d´Athènes

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La nonciature aujourd´hui et hier

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CITE DU VATICAN, Mercredi 28 mars 2001 (ZENIT.org) – Le synode du patriarche orthodoxe Maxime de Bulgarie a déclaré en janvier dernier que Jean-Paul II serait le bienvenu, mais la décision définitive dépend encore du voyage de Jean-Paul II en Grèce, apprend-on de source bulgare: un voyage qui apparaît de plus en plus comme un nouveau « test », important aux yeux de l´Orthodoxie, après les visites de Jean-Paul II en Roumanie et en Géorgie, et avant la visite en Ukraine – et en Arménie -.

Le porte-parole du Saint-Siège a confirmé il y a quelque jours (cf. Zenit du 20 mars) les préparatifs du voyage. Tandis qu´à la nonciature, les activités présentes et passées resserrent les liens de la Bulgarie et du Saint-Siège.

C´est le 23 janvier dernier que le métropolite orthodoxe Georgi Galaktion annonçait que le pape serait le bienvenu pour le saint-synode et pour le patriarche de Bulgarie s´il décidait de venir. Deux jours plus tard, le métropolite participait en tant que représentant du patriarche Maxime à la liturgie de conclusion de la semaine de prière pour l´unité des chrétiens présidée par Jean-Paul II en la basilique Saint-Paul-hors-les-Murs.

La visite de Jean-Paul II, qui pourrait avoir lieu en 2002, serait une réponse à la triple invitation du président Petar Stoïanov, lors de ses deux venues au Vatican, du Parlement, et des Catholiques de Bulgarie. Mais ce serait peut-être aussi une façon de tourner une page de l´histoire: la fameuse « piste bulgare » de l´attentat de 1981. Pour envisager la possibilité concrète de ce voyage, le Saint-Siège devait aussi pouvoir compter sur l´unité de vues de l´Eglise orthodoxe locale.

Car, au lendemain de la chute du communisme, en 1996, le métropolite Mimen de Nevkrop avait mis en discussion la validité de l´élection du patriarche Maxime, datant de 1971, sous prétexte de collaboration avec le régime. Or l´année 1998 a été marquée par un retour à l´unité à la suite d´une assemblée présidée par le patriarche de Constantinople Batholomaios Ier.

Restait la question des rapports avec les catholiques, et surtout, comme dans les autres pays en majorité orthodoxes, avec les catholiques de rite oriental ou gréco-catholiques. Mgr Mennini, Nonce apostolique a proposé par lettre au patriarche Maxime de nommer trois représentants orthodoxes de façon à constituer un comité œcuménique qui relancerait le dialogue. Un comité de ce type a préparé le chemin de la venue de Jean-Paul II en Roumanie (réglant en particulier les questions de restitutions d´édifices religieux) et a été également mis en place en Ukraine. Le nonce a reçu les quatre métropolites Georgi Galaktion, Simeon Neofit, Kostov Gelasij, et Kimitar Dometian le 13 mars dernier à la nonciature.

Enfin, l´histoire du Saint-Siège et de la Bulgarie a été marquée par la figure du bienheureux pape Jean XXIII (1958-1963), le nonce Roncalli, ayant laissé un souvenir durable dans l´histoire de la nonciature bulgare de 1925 à 1934.

Une nouvelle lumière sur son action à l´époque est venue de la découverte de 74 lettres inédites dans les archives de l´Etat bulgare représentant 150 pages de correspondance, séquestrée par la police bulgare eu moment de l´arrestation du bienheureux évêque et martyr Eugène Bossilkov. La majorité des lettres du nonce étaient adressées à l´évêque Damian Theelen de Nicopolis. Cette découverte, présentée à Rome le 16 janvier dernier, est due à Mgr Giorgio Eldarov, professeur d´ecclésiologie à l´Institut ´´Seraphicum´´ de Rome et directeur des Archives catholiques bulgares.

Une copie de la correspondance a été remise au spécialiste de Jean XXIII, le prof. Alberto Melloni, professeur à la Fondation pour les Sciences religieuses « Jean XXIII » de Bologne, qui a organisé autour du bienheureux pape Jean deux rencontres en Italie (Bologne et Rome, en décembre dernier) et deux à l´étranger (Moscou, décembre 2000, et Sofia, mars 2001).

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ZENIT Staff

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