Brigitte de Suède, "femme de l'unité", "témoin de l'oecuménisme"

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Jean-Paull II préside des vêpres oecuméniques à l’occasion du VIIe centenaire de la sainte

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CITE DU VATICAN, Vendredi 4 octobre 2002 (ZENIT.org) – Jean-Paul II a proposé sainte Brigitte de Suède, co-patronne de l’Europe, comme « femme de l’unité » et « témoin de l’oecuménisme ».

Jean-Paul II a présidé ce soir à 18 heures en la basilique Saint-Pierre, des vêpres oecuméniques à l’occasion du VIIe centenaire de la naissance de sainte Brigitte de Suède (1303-1373), co-patronne de l’Europe, en présence de la Princesse Victoria de Suède, représentant le roi et la reine, des Rév. Bertil Werkström et Gunnar Weman, archevêques luthériens émérites d’Uppsala (Suède).

Jean-Paul II a en effet voulu souligner cet aspect particulier de la personnalité de celle qu’il appelle une « grande missionnaire de la foi »: « son aspiration active et diligente pour l’unité des chrétiens ».

« A une époque complexe et pas facile de l’histoire de l’Eglise et de l’Europe, expliquait le pape en italien, cette invincible disciple du Seigneur n’a pas cessé de travailler à la cohésion et à l’authentique progrès de l’unité des croyants. J’aime à répéter ce que j’ai voulu rappeler récemment aux Soeurs Brigittines dans un Message commémorant le VIIe centenaire de sa naissance. Sainte Brigitte, « en tant que femme d’unité, se propose à nous en tant que témoin de l’oecuménisme. Sa personnalité harmonieuse inspire la vie de l’Ordre qui fait remonter à elle ses origines dans la direction d’un oecuménisme spirituel et en même temps actif » (§ 6). Il s’agit d’un héritage spirituel à recueillir, d’un engagement commun à poursuivre avec une joyeuse générosité. Mais puisque l’unité de l’Eglise est une grâce de l’Esprit, nous sommes conscients qu’il faut avant tout la demander instamment dans la prière, et la construire ensuite avec une ténacité infatigable, chacun offrant sa contribution personnelle ».

Le pape citait un verset de saint Paul pour illustrer la spiritualité de la sainte suédoise: « Je n’ai rien voulu savoir parmi vous sinon Jésus Christ et Jésus crucifié » (1 Co 2, 2). « Les paroles de l’Apôtre Paul qui ont résonné au cours de cette célébration liturgique, ont eu un écho singulier dans l’activité et dans l’expérience mystique de sainte Brigitte de Suède (…). Dans les différentes étapes de son existence, qui la vit d’abord épouse, mère et éducatrice, puis veuve et enfin initiatrice d’un nouveau chemin de vie consacrée, la sainte s’est constamment inspirée du mystère de la Passion et de la mort du Christ. Ses yeux ne se sont pas lassés de contempler le visage du Crucifié ».

Jean-Paul II rappelait aussi le lien de la sainte avec Rome qui conserve sa maison, place Farnèse, devenue le centre de la maison généralice des religieuses qui ont recueilli son héritage, et son importance pour l’Europe: « Nous rendons grâce au Seigneur pour une si illustre et sainte fille de la noble terre de la Suède, liée à la ville de Rome et témoin singulier des profondes racines chrétiennes de la civilisation européenne ».

Jean-Paul II saluait tout particulièrement les évêques luthériens présents. « C’est avec grand plaisir, continuait Jean-Paul II en anglais, que j’étends mes cordiales salutations à vous, chers Frères et Soeurs, qui prenez part à cette solennelle Liturgie du soir en l’honneur de sainte Brigitte. Mes pensées vont en particulier à mes frères les Evêques, au clergé et aux religieux, hommes et femmes, ici présents. Dans un esprit de fraternité et d’amitié, je salue les distingués représentants des Eglises luthériennes. Votre présence à cette prière est un motif de joie profonde. J’exprime l’espérance que notre rencontre au Nom du Seigneur nous aidera à poursuivre notre dialogue oecuménique et à hâter notre cheminement vers l’unité chrétienne ».

Jean-Paul II saluait également leurs Majestés le roi et la reine de Suède représentés par leur fille la princesse Victoria. En 1999, alors que Jean-Paul II venait de proclamer Brigitte de Suède co-patronne de l’Europe, la reine Sylvia avait participé en personne à la liturgie et lu un passage de la Bible au cours des vêpres en la basilique Saint-Pierre (samedi 13 novembre 1999, cf. le discours du pape à l’ambassadeur de Suède près le Saint-Siège, le 17 mai 2002, et notre dossier ZF020910).

Jean-Paul II saluait également les soeurs de sainte Brigitte, les organisateurs et les personnes participant à Rome, à l’occasion du VIIe centenaire de sa naissance, au congrès sur sainte Brigitte, intitulé « la voie de la beauté pour un monde plus juste et plus digne ».

Toujours en anglais, le pape soulignait l’importance de Rome pour sainte Brigitte: « Ici, au tombeau des Apôtres, et sur les lieux sanctifiés par le sang des martyrs, sainte Brigitte a passé de nombreuses heures en prière pendant qu’elle se trouvait à Rome. Ici, elle a puisé force et persévérance pour être capable d’accomplir cette tâche charitable, missionnaire et sociale extraordinaire qui a fait d’elle une des personnes les plus remarquables de son époque. En contemplant le Seigneur crucifié et en intime union avec sa Passion, elle a été capable, avec une détermination prophétique, d’accomplir la mission que le Christ lui avait confiée pour le bien de l’Eglise et de la société de son temps ».

Et de s’attarder à une représentation significative de la sainte, placée là pendant le Jubilé de l’An 2000: « La statue de marbre, à l’extérieur de la basilique vaticane, près de l’entrée appelée habituellement la « Porte de la prière », exprime adéquatement l’ardeur de sa vie et de sa spiritualité. Sainte Brigitte est représentée dans une attitude de prière, le livre des « Révélations » ouvert, et portant le bâton des pèlerins, toute tendue vers la contemplation du Christ crucifié ».

En concluant en italien, Jean-Paul II soulignait la spiritualité franciscaine et mariale de la sainte: « Chers frères et soeurs, c’est aujourd’hui la fête de saint François d’Assise. On sait l’admiration et la dévotion que cette Tertiaire franciscaine nourrissait envers le Poverello d’Assise. Parmi les nombreux pèlerinages qu’elle fit aux principaux sanctuaires européens de l’époque, on remarque celui qu’elle fit pendant l’été 1352 à Assise. Cette visite laissa dans son esprit et dans son coeur un souvenir indélébile. Que ces deux grands saints, qui ont exercé une si grande influence sur la vie de l’Eglise et dans l’histoire du continent européen, nous aident à être, comme eux, de courageux témoins du Christ, et de son éternel message de salut. Que Marie, envers qui sainte Brigitte a toujours eu une grande dévotion, intercède pour nous pour que nous puissions contribuer efficacement à l’instauration du Règne du Christ et à la construction de la civilisation de l’amour ».

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ZENIT Staff

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