Brésil: "L´effort pour vaincre les déséquilibres sociaux"

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Discours de Jean-Paul II au nouvel ambassadeur

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CITE DU VATICAN, Mardi 10 avril 2001 (ZENIT.org) – «L´effort pour vaincre les déséquilibres sociaux», tel est le premier des souhaits très concrets émis par Jean-Paul II pour l´avenir du Brésil, reconnu comme le pays au monde où le clivage entre riches et pauvres est le plus important. Une responsabilité importante pour le plus grand pays catholique du monde, avec 100 millions de fidèles.

Le pape Jean-Paul II a reçu samedi matin, 7 avril, les lettres de créances du nouvel ambassadeur de la République fédérale du Brésil, M. Oto Agripino Maia. Le pays a commémoré avec le Jubilé de l´An 2000 les 500 ans de sa découverte et de son évangélisation. Le pape vient de créer deux nouveaux cardinaux brésiliens, le cardinal Geraldo Majella Agnelo, archevêque de Sao Salvador da Bahia et le cardinal Claudio Hummes, archevêque de Sao Paulo.

Le pape rappelait d´emblée le rôle de «leader» joué par le Brésil en Amérique latine et soulignait «les initiatives en faveur de la paix qui contribuent à la consolidation de la démocratie dans ces régions». «Mes voyages pastoraux effectués dans votre pays, disait-il, m´ont beaucoup marqué et ont renforcé mon souhait que le Brésil puisse continuer à être le guide des nombreux pays latino-américains».

Pour ce qui concerne le progrès social, le pape énumérait les plaies et les remèdes en particulier pour la situation des prisonniers: «L´effort pour vaincre les déséquilibres sociaux, la défense de l´environnement, la promotion et la défense des droits des enfants et des femmes, l´amélioration rendue si urgente dernièrement des conditions de vie dans les prisons et finalement mais pas le moindre, le respect de l´enseignement religieux dans les écoles, sont sans aucun doute des objectifs qui exigent, disait le pape, un don constant de soi de la part des représentants de la nation pour le bien commun de la patrie».

Pour ce qui concerne les rapports de l´Eglise et de l´Etat, le pape affirmait que l´évangélisation est du ressort de l´Eglise «qui est très reconnaissante à l´Etat pour sa collaboration dans cette tache difficile». Il souhaitait cependant que les mouvements des missionnaires soient rendus plus aisés: «C´est dans ce sens, continuait Jean-Paul II, que je souhaite que tout processus migratoire des missionnaires vers et à partir du Brésil soit facilité».

Mais le pape insistait aussi sur la défense de la vie et de la famille sur tout le continent, en particulier grâce au rôle du Brésil auprès des Nations Unies et dans les organisations internationales. «Je souhaite, disait le pape, que les principes qui ont conduit à cette participation à la société des nations, suivent des critères dont la direction fondamentale soit dans le respect de la dignité humaine, surtout quand il s´agit de la vie du nouveau-né qui est de nos jours sérieusement menacée par des techniques de reproduction qui portent atteinte à la vie humaine».

Le pape déplorait d´autres plaies du pays et du continent américain, en disant: «Le trafic de la drogue, la corruption à tous les niveaux, les inégalités entre les classes sociales, la destruction irrationnelle de la nature témoignent que ´sans une référence morale, on tombe dans la recherche sans fin de la richesse et du pouvoir qui offusque toute vision évangélique de la réalité sociale´».

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ZENIT Staff

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