Brésil : Commission internationale catholico-anglicane

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La nature de l’Eglise à l’ordre du jour d’Arcic III

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La rencontre des membres de la Commission internationale catholico-anglicane s’est achevée le 7 mai, au monastère de Saint-Benoît, à Rio de Janeiro: c’était la troisième phase du dialogue entre l’Église catholique et la Communion anglicane (Arcic III), rapporte Radio Vatican.

La session avait débutée le 29 avril. C’était une première au Brésil et dans l’hémisphère sud. Elle a été présidée par l’archevêque catholique de Birmingham, Bernard Longley, et par l’évêque anglican de Guilford, Christopher Hill.

La Commission a continué la discussion, lancée en mai 2011, sur deux thèmes : « l’Église comme communion, locale et universelle » et « comment, dans la communion, l’Église locale et universelle parvient à discerner un enseignement éthique juste ».

L’objectif était de publier une nouvelle Déclaration commune. Selon le communiqué final à l’ordre du jour, les implications théologiques et une réflexion sur la nature de l’Église et sur les structures qui contribuent au discernement et déterminent les processus décisionnels.

Une journée a été consacrée à l’examen de certaines questions éthiques, et à une réflexion sur le magistère des deux Eglises dans ces domaines.

On a également poursuivi la préparation des documents de la phase de dialogue précédente, afin de les présenter aux deux Églises.

Les membres de la Commission ont examiné les réponses données aux cinq Déclarations communes et ils prépareront les introductions de chacune d’elles pour les situer dans le développement de la démarche oeucuménique.

Rappelons que l’Arcic III est né à Rome, en 2006, après la rencontre entre Benoît XVI et Rowan Williams, alors primat anglican. Dans une Déclaration commune, ils avaient exprimé leur désir de continuer le dialogue œcuménique engagé en 1970 par l’institution de l’Arcic I et poursuivi, en 1983, par l’Arcic II, pour dépasser les divisions entre les deux Églises, provoquées par le schisme du XVIe siècle.

Les progrès avaient été féconds, après le concile, avec la publication des trois documents sur l’Eucharistie (1971), sur le ministère et l’ordination (1973) et sur l’autorité de l’Église (1976-1981). Une publication commune, de 2005, a évoqué la Vierge Marie: « Marie : Grâce et espérance dans le Christ ».

Mais des difficultés ont surgi à partir de 1994, lorsque l’Église d’Angleterre a autorisé les ordinations sacerdotales pour les femmes et en 2008, quand celle-ci a décidé d’ouvrir l’ordination épiscopale aux femmes.

Une crise complexe a également surgi dans la Communion anglicane, après l’ordination d’un pasteur ouvertement homosexuel, aux États-Unis, et par la reconnaissance des unions entre personnes homosexuelles.

La publication, en 2009, de la Constitution apostolique de Benoît XVI « Anglicanorum Coetibus » a ouvert un nouveau chapitre des relations entre les deux Églises : elle  prévoit l’accueil des anglicans qui veulent entrer en communion avec l’Eglise catholique et elle a permis la création de trois ordinariats personnels en Angleterre, aux États-Unis et en Australie.

Traduction d’Hélène Ginabat

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ZENIT Staff

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