Biélorussie : lutter contre les idoles modernes

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Exhortation du card. Parolin

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Le cardinal Parolin invite le peuple biélorusse à lutter contre « les petites idoles qui veulent prendre la place de Dieu : le mirage de la richesse facile, la perte du sens du bien et du mal, l’indifférence, la fréquentation de l’église seulement par tradition… ».

Le cardinal Pietro Parolin, secrétaire d’État du Vatican, était en effet en visite officielle en République de Biélorussie du 12 au 15 mars 2015. Radio Vatican rapporte des extraits de l’homélie qu’il a prononcée durant la messe dominicale.

Évoquant le conflit de l’Ukraine voisine et le rôle de la Biélorussie – qui a été récemment le cadre d’un accord entre la Russie et l’Ukraine – le cardinal a mis en garde contre l’oubli de Dieu qui conduit à « l’explosion de la violence » : « communautés détruites, enfants et personnes âgées exterminés sans pitié… ».

Il a fait mémoire de la persécution chrétienne sous le régime athée : « Encore récemment les prêtres ont été déportés, les églises détruites, les communautés dispersées, tandis qu’une propagande très organisée entendait effacer l’image de Dieu du cœur des croyants. »

« La résurrection, ne pouvait tarder car le cœur paternel de Dieu ne résiste pas au cri de ceux qui sont victimes, participant à l’unique grande Victime, son fils Jésus, fait homme pour nous et pour notre salut, fidèle jusqu’à la mort à la volonté du Père que tout soit sauvé », a ajouté le cardinal.

Mais aujourd’hui encore, il faut poursuivre la lutte, qui se joue contre « les petites idoles qui veulent prendre la place de Dieu : le mirage de la richesse facile, la perte du sens du bien et du mal, l’indifférence, la fréquentation de l’église seulement par tradition…, tout en vivant sans but, sans direction. Vivre en égoïste, comme si Dieu n’existait pas. L’honorer des lèvres, mais pas du cœur ».

La meilleure arme de cette lutte est la prière et la vie en Église : « ne la quittez pas même si elle est aussi pleine de péchés et qu’elle vous déçoit quelquefois : en elle bat le cœur du Christ ! », a exhorté le cardinal.

Il s’est adressé spécialement aux parents : « Rappelez-vous que les enfants vous regardent, que votre amour les fait vivre et les remplit de paix, tandis que le mauvais exemple les rend tristes et peut détruire leurs vies. Les enfants sont ce que nous avons de plus délicat. »  

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Anne Kurian-Montabone

Baccalauréat canonique de théologie. Pigiste pour divers journaux de la presse chrétienne et auteur de cinq romans (éd. Quasar et Salvator). Journaliste à Zenit depuis octobre 2011.

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