Benoît XVI se rendra en République tchèque, pays essentiellement athée

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Interview du prieur du couvent des Carmélites de l’Enfant-Jésus de Prague

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ROME, Mardi 15 Septembre 2009 (ZENIT.org) – L’Enfant-Jésus de Prague est un « espoir » pour un pays athée comme la République tchèque, a affirmé le Petr Sleich, prieur du couvent des Carmélites de l’Enfant-Jésus de Prague.

A quelques semaines de la visite de Benoît XVI en République tchèque, du 26 au 28 septembre, le père carme a répondu à une interview de l’association catholique « Aide à l’Eglise en Détresse » (AED).

Pour son 13e voyage apostolique sur le thème « L’amour du Christ est notre force », le pape fera étape à Prague, Brno et Stara Boleslav.

Durant sa première étape à Prague, le 26 septembre, Benoît XVI visitera l’église Notre-Dame des Victoires et y vénérera l’Enfant-Jésus. Cette statue, selon le père Sleich, est vénérée par les croyants du monde entier. On lui attribue aussi de nombreux miracles.

La République tchèque : un pays athée

Le père carme a évoqué l’Enfant-Jésus de Prague comme un « espoir » pour ce pays où près de 40% de la population serait athée. La pratique religieuse dominicale y est parmi la plus faible au monde. Un peu plus de 39% des 10.270.000 d’habitants de la République tchèque sont catholiques.

Mais le père Sleich reste optimiste. « Tout peut très vite changer, c’est ce que nous avons tous vu de nos yeux, il y a vingt ans, quand le rideau de fer est tombé ».

« Tous ne sont pas certains qu’il s’agisse de Dieu, mais je ne dirais pas qu’ils n’ont pas la foi. D’ailleurs, de nombreux Tchèques qui se qualifient d’incroyants aiment beaucoup l’Enfant Jésus de Prague », a-t-il ajouté.

Un Christ enfant et roi

« Le cœur humain est sensible à la représentation du Christ enfant », a expliqué le prieur du couvent des carmélites en décrivant la statue de ce Christ représenté à la fois comme un enfant et comme un roi.

Un enfant qui attire les hommes à lui. Et ces hommes qui « voient Dieu comme un enfant » n’ont donc « aucune crainte de Lui ». Au contraire, devant cette représentation, l’homme se rend compte que cet enfant « a besoin de notre amour, de nos cœurs, de nos mains, de notre aide ».

Mais en même temps, l’Enfant Jésus est représenté comme un roi. Le globe dans sa main gauche symbolise tout l’univers qui se trouve sous le signe de la croix et repose dans la main de l’Enfant Jésus.

Une représentation qui fait directement référence à l’Evangile : « Après sa naissance, des hommes viennent de loin pour rendre hommage au roi nouveau-né », a affirmé le père Sleich. Puis à la fin de sa vie terrestre, lorsque Jésus rentre dans la ville de Jérusalem, il est proclamé et acclamé roi par la foule et c’est également en tant que roi qu’il est crucifié » (Jésus de Nazareth, Roi des Juifs).

Un destin mouvementé au cours des siècles

La statue miraculeuse de l’Enfant Jésus de Prague, que l’on trouve dans l’église Sainte Marie de la victoire, dans le quartier du Petit Côté de la capitale tchèque, est visitée chaque année par près d’un million de pèlerins du monde entier. Le sanctuaire est dirigé par cinq pères Carmes : deux Tchèques, deux Indiens, et un Italien.

 

Le petit Jésus de Prague a eu un destin mouvementé au cours des siècles : on rapporte que c’est un cadeau qui a été fait par sainte Thérèse d’Avila à un aristocrate espagnol, puis qu’il est arrivé à Prague comme cadeau de mariage pour la fille de ce dernier. Il est vénéré depuis 1628 dans l’église des pères Carmes.

Au cours de la guerre de trente ans, il a été profané par les soldats protestants saxons qui lui ont coupé les mains et qui ont jeté la statue sur un tas de ruines derrière l’autel. La statue a été miraculeusement retrouvée par un père carme du Luxembourg, avant que la vénération de l’enfant se répande dans le monde entier.

Sainte Thérèse de Lisieux et sainte Edith Stein ont beaucoup vénéré l’Enfant Jésus de Prague. Le célèbre poète français Paul Claudel a consacré un poème connu au gracieux petit Jésus.

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ZENIT Staff

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