Benoît XVI se réjouit des progrès du processus de paix en Irlande du Nord

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Il reçoit le nouvel ambassadeur d’Irlande du Sud près le Saint-Siège

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ROME, Mardi 18 septembre 2007 (ZENIT.org) – Benoît XVI se réjouit des progrès du processus de paix en Irlande du Nord (Ulster) et souligne qu’une « paix durable » requiert « le pardon, la réconciliation et le respect mutuel ».

Benoît XVI a reçu lundi matin au palais apostolique de Castel Gandolfo M. Noel Fahey, nouvel ambassadeur de la République d’Irlande (Irlande du Sud) près le Saint-Siège, qui lui a présenté ses lettres de créance.

Benoît XVI a salué les progrès du processus de paix en Irlande du Nord, qui a été rendu possible, disait-il, par « le large soutien international », par « la détermination politique des gouvernements irlandais et britanniques » et « la disponibilité des individus et des communautés qui ont mis en valeur la sublime capacité humaine du pardon ».

Benoît XVI souhaite que ce processus de paix soit aussi une source d’inspiration pour « les chefs politiques et religieux des autres régions tourmentées de notre monde afin qu’ils reconnaissent qu’une paix durable ne peut se construire que sur le pardon, la réconciliation et le respect mutuel ».

Benoît XVI souligne l’importance de l’héritage chrétien des Irlandais en disant : « Depuis plus de mille six cents ans, le christianisme façonne la culture, la morale et l’identité spirituelle du peuple irlandais ».

Mais le pape souligne aussi l’actualité de cet héritage, car, dit-il, le christianisme « demeure le levain de la vie du pays » et « la foi chrétienne n’a rien perdu de son importance puisqu’elle touche ‘la sphère la plus profonde de l’homme’ ».

Benoît XVI a évoqué également la grande croissance économique du pays, soulignant qu’elle a, certes, « apporté une sécurité matérielle à beaucoup », mais que, « dans son sillage, la sécularisation commence à laisser des traces ».

C’est dans ce contexte que le pape encourage, entre l’Eglise et l’Etat en Irlande, « un dialogue structuré » au moment même ou d’aucuns mettent en doute la légitimité de la contribution de l’Eglise, dans l’idée que « dans une société pluraliste et démocratique, la foi et la religion » devraient être « reléguées dans la sphère du privé ».

Or, Benoît XVI affirme au contraire qu’en s’appuyant sur la vérité révélée, l’Eglise « est utile à tous les membres de la société, car elle éclaire les fondements de la morale et de l’étique » et qu’elle « purifie la raison pour que la société reste ouverte » aux « vérités ultimes ».

Ainsi, loin de constituer une « menace » pour « la tolérance des différences, pour la pluralité culturelle » ou « d’usurper le rôle de l’Etat », la contribution de l’Eglise permet, insiste le pape, d’éclairer la « vérité qui rend le consensus possible et permet au débat public d’être rationnel, honnête et responsable ».

« Quand la vérité n’est plus prise en considération, avertit Benoît XVI, le relativisme s’y substitue, et au lieu d’être gouvernés par des principes, les choix politiques sont de plus en plus déterminés par l’opinion publique ».

En outre, le pape saluait l’engagement de l’Irlande pour la défense de l’environnement : « Le développement durable, disait-il, et une attention particulière aux changements climatiques, sont des thèmes d’une importance capitale pour toute l’humanité, et aucune nation ou secteur économique ne doit les ignorer ».

Mais Benoît XVI déplorait ce qu’il appelle une « cassure morale » dans la mesure où « les grands thèmes de la vie et de la morale de la paix, de la non-violence, de la justice et du respect de la création ne confèrent pas naturellement sa dignité à l’homme ».

Or, le pape expliquait au contraire que « la dimension primordiale de la morale vient de la dignité innée de la vie humaine, de sa conception à sa mort naturelle, une dignité que Dieu même lui a conférée ».

« Il est inquiétant, soulignait Benoît XVI, de constater que des groupes sociaux et politiques revendiquent de plus en plus fréquemment le respect pour la création de Dieu, mais sans prêter une grande attention à la merveille de la vie dans le sein maternel ».

C’est pourquoi le pape souhaitait que les jeunes surtout soient conduits par leur « intérêt pour l’environnement » à « approfondir leur compréhension de l’ordre et de la magnificence de la création de Dieu dont le centre et sommet sont l’homme et la femme ».

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ZENIT Staff

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