Benoît XVI rappelle le sacrifice des Gardes suisses en 1527

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Arrivée des marcheurs de la voie « Francigena »

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ROME, Jeudi 4 mai 2006 (ZENIT.org) – Benoît XVI a rappelé le sacrifice de quelque 150 Gardes suisses, en 1527, pour sauver le pape Clément VI, en saluant depuis la fenêtre de son bureau, place Saint-Pierre, les 70 anciens gardes qui ont refait le chemin du premier contingent de 150 gardes en 1505 pour se mettre au service du pape Jules II, et qui sont arrivés à Rome pour les célébrations du jubilé.

Soixante-dix anciens gardes suisses ont en effet achevé, ce 3 mai, une marche de quelque 720 km, le long de l’antique « via Francigena » jusqu’au Vatican : elle avait commencé le 7 avril en Suisse, à Bellinzona, dans le Tessin.

Comme il y a 500 ans, ils ont été accueillis par les autorités romaines et par un piquet d’honneur de la Garde actuelle, « Place du Peuple », « Piazza del Popolo », avant de se rendre Place Saint-Pierre.

En saluant ce contingent, vers 17 heures, le pape a évoqué le sacrifice des Gardes suisses tués par les soldats de Charles Quint, lors du sac de Rome, le 6 mai 1527, pour protéger la fuite du pape Clément VII qui a ainsi pu se réfugier au Château Saint-Ange, en parcourant les 750 mètres du « passetto », ce chemin de ronde fortifié qui conduit à l’ancien mausolée d’Hadrien.

« Chers amis, disait le pape aux francophones, je me réjouis avec vous de cette belle initiative qui rappelle à notre mémoire le courage de ces 150 citoyens suisses qui, avec une vaillante générosité, défendirent jusqu’à la mort la personne du Souverain Pontife, écrivant par leur sacrifice une page importante de l’histoire de l’Église ».

« Embrassant du regard l’ensemble de ces cinq siècles, ajoutait le pape, nous rendons grâce à Dieu pour le bien accompli par vos prédécesseurs et pour l’apport précieux que la Garde Suisse Pontificale continue d’offrir au Saint-Siège encore aujourd’hui ».

Il concluait par ce vœu : « Tandis que nous confions ceux qui sont morts à la miséricorde divine, nous invoquons sur ceux qui composent votre grande et méritante Association des Anciens Gardes la constante protection du Seigneur. Qu’il continue à guider vos pas et à soutenir de sa grâce toutes vos actions et qu’il anime de son Esprit les nombreuses initiatives que vous avez prises pour perpétuer et rendre féconde l’expérience particulière que vous avez faite dans la Cité éternelle, au service du Siège apostolique ».

Le jubilé de la Garde suisse s’est ouvert le 22 janvier, date anniversaire de l’arrivée du premier contingent à Rome, le 22 janvier 1506 (cf. Zenit, 22 janvier), par une messe présidée par Benoît XVI.

Fin mars, une exposition destinée à marquer les 500 ans de la plus petite armée du monde a été inaugurée au Vatican, dans le « bras de Charlemagne » de la colonnade du Bernin. Elle rassemble 500 ans d’armes, tableaux, dessins, manuscrits, miniatures, gravures, costumes, médailles et monnaies.

Cette année, le serment de 33 nouvelles recrue, samedi 6 mai, aura lieu non pas dans la cour Saint-Damase, mais place Saint-Pierre, à 17 Heures. La journée s’ouvrira par la messe, à 9 h 30, à Saint-Pierre.

La Garde suisse pontificale est le seul corps armé au Vatican depuis la suppression des « Cavalleggeri » (« Chevaux légers »), de la Garde noble ou de la Garde palatine d’honneur, par Paul VI.

La Garde se compose, depuis le Jubilé de l’an 2000, de 110 gardes. Les recrues doivent être Suisses, catholiques, de 19 à 30 ans, mesurant plus de 1,74m, célibataires. Le premier engagement est d’au moins 2 ans. Leur solde est de 1300 Euro par mois.

Pour protéger le pape et ses collaborateurs, ainsi que les visiteurs, ils sont formés aux arts martiaux, mais ils peuvent aussi utiliser des aérosols au poivre. Ce n’est qu’en dernier recours qu’ils peuvent se saisir d’armes à feu disposées dans des endroits secrets.

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ZENIT Staff

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